Trump à Helsinki à la veille de son sommet avec Poutine

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Par AFP
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Donald Trump est arrivé dimanche soir à Helsinki, à la veille d'un sommet historique avec son homologue russe Vladimir Poutine, d'ores et déjà terni par l'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle américaine. Avant d'attaquer sa tournée européenne, Donald Trump avait prédit que l'étape d'Helsinki, où il doit retrouver Vladimir Poutine, serait la "plus facile". Mais les dernières déclarations du locataire de la Maison Blanche risquent de tempérer les espoirs de détente entre Washington et Moscou. Dans une interview à la chaîne CBS samedi, diffusée dimanche, Donald Trump a estimé que la Russie, l'Union européenne et la Chine étaient, pour différentes raisons, des "ennemis". "La Russie est un ennemi par certains aspects. La Chine est un ennemi économique, évidemment c'est un ennemi. Mais ça ne veut pas dire qu'ils sont mauvais, ça ne veut rien dire. Ca veut dire qu'ils sont compétitifs", a déclaré M. Trump. Donald et Melania Trump sont arrivés en milieu de soirée dans la capitale finlandaise. Le petit groupe de journalistes voyageant avec le président américain ont assisté à la victoire de la France en Coupe du Monde depuis Air Force One où le match était retransmis en direct. Sur Twitter, M. Trump a assuré "se réjouir" de rencontrer M. Poutine. "Malheureusement, quels que soient les résultats que j'obtiendrai au sommet [...] on me fera des critiques à mon retour en disant que ce n'était pas assez", a-t-il ajouté. - Points de friction - Le président américain et son homologue russe, dont les moindres faits et gestes seront scrutés à travers le monde, se retrouveront dans la capitale finlandaise à l'issue d'un week-end "sportif". Le premier a goûté aux joies du golf - sa "principale forme d'exercice" selon ses termes - dans son luxueux complexe hôtelier écossais de Turnberry. Le deuxième était à Moscou où il a assisté à la finale du Mondial. Si les étapes du 45e président des Etats-Unis à Bruxelles et à Londres ont été agitées, marquées par ses charges virulentes contre ses alliés de l'Otan, - l'Allemagne en tête, accusée d'être "prisonnière" des Russes - les points de friction entre Washington et Moscou ne manquent pas. Rattachement en mars 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou, soutien de la Russie au régime syrien de Bachar al-Assad, nouveaux droits de douane américains... La liste est longue. Les deux présidents s'entretiendront d'abord en tête-à-tête avec leurs seuls interprètes au palais présidentiel, avant d'ouvrir la réunion à leurs délégations respectives pour un déjeuner de travail. La journée s'achèvera par une conférence de presse commune qui pourrait être haute en couleurs étant donnée la propension du magnat de l'immobilier à bondir d'un sujet à l'autre et à s'emporter face à des journalistes. - Relations 'très mauvaises' - A la veille de leur entrevue, entre 2.000 et 2.500 personnes ont manifesté "pour les droits de l'homme" à Helsinki. Non loin du Palais présidentiel qui accueille le sommet, les manifestants ont dénoncé la politique des deux chefs d'Etat avec la même virulence. "Vous sponsorisez les guerres mais c'est l'Europe qui en paye le prix", pouvait-on lire sur une banderole. Kira Vorlick, une Américaine d'une trentaine d'année, affirme avoir quitté son pays "pour être débarrassée" de Donald Trump. Et selon elle, "Trump n'aurait pas dû rencontrer Poutine" après l'inculpation cette semaine aux Etats-Unis de douze agents russes accusés d'ingérence dans la présidentielle américaine. Donald Trump va-t-il demander des comptes à Poutine dans ce dossier comme dans leurs autres contentieux, ou va-t-il au contraire faire le dos rond et jouer l'alliance des dirigeants à poigne comme il l'a fait avec le Chinois Xi Jinping et même le Nord-coréen Kim Jong Un? Et quelle sera la stratégie de l'homme fort du Kremlin? Concernant l'inculpation de douze agents du renseignement russe dans l'enquête sur l'ingérence du Kremlin dans la présidentielle de 2016, Donald Trump s'est engagé à mettre le sujet sur la table à Helsinki. "Je vais absolument et fermement poser la question", a-t-il affirmé, martelant avoir été "beaucoup plus ferme sur la Russie que quiconque". La Russie dément elle aussi toute ingérence, comme elle dément sa responsabilité dans l'empoisonnement au Novitchok de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia en mars à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Officiellement, Moscou considère Donald Trump comme un "partenaire de négociation". "L'état des relations bilatérales est très mauvais", a concédé le conseiller du Kremlin vendredi. "Nous devons commencer à les rétablir".

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