Finlande : le pays le plus le heureux du monde ne séduit pas Trump et Poutine

Finlande : le pays le plus le heureux du monde ne séduit pas Trump et Poutine
Par AFP
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La Finlande, officiellement classée pays le plus heureux au monde par l'ONU, n'est pas parvenue à redonner le sourire à Donald Trump et à Vladimir Poutine, de passage à Helsinki lundi à l'occasion d'un sommet historique. Les dirigeants russe et américain affichaient un air grave lorsqu'ils se sont assis pour leur premier tête-à-tête, tandis qu'une vague de chaleur frappait la ville. Les deux hommes, moroses, ne se sont pas serré la main à leur entrée dans la salle, mais seulement au moment où ils se sont retrouvés à huis clos. Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche, a choisi de twitter une photo en noir et blanc des chefs d'Etat : Vladimir Poutine y apparaît yeux baissés tandis que Donald Trump a un regard furieux. Les images de télévision ont toutefois montré un clin d'oeil rassurant du président américain à l'intention de M. Poutine, visage fermé. Le langage corporel affiché est en rupture avec la jovialité du sommet entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ou avec la camaraderie visible à l'ocacsion de la visite du président français Emmanuel Macron à la Maison Blanche. Les enjeux sont énormes pour MM. Trump et Poutine, en termes de sécurité comme sur les plans personnel et politique. Mais les mines maussades n'étaient pas liées à l'accueil d'Helsinki. Même l'été était au rendez-vous, avec un soleil radieux et 30 degrés au thermomètre. Pour les forces de l'ordre finlandaises, aux effectifs modestes, assurer la sécurité constituait la plus grande opération depuis la venue de l'ex-président américain Bill Clinton et de l'ancien dirigeant russe Boris Elstine en 1997. Si le pays compte le plus petit nombre de policiers par habitant de l'UE, les autorités ont réussi à contenir les médias et les petits groupes de manifestants pacifiques. Un accueil chaleureux a également été réservé à la presse - plus de 2.000 personnes accréditées pour couvrir ce sommet d'une journée. "Bienvenue au pays de la presse libre", ont pu voir les dirigeants, en venant de l'aéroport, sur des panneaux payés par le principal quotidien du pays, Helsingin Sanomat. Alors que les journalistes de la Maison Blanche ont pris leurs quartiers dans un centre surplombant le port ensoleillé, les autres reporters se sont installés dans la maison Finlandia, conçue par l'architecte finlandais Alvar Aalto et équipée d'un salon pour la finale de la Coupe du Monde de football. - Helsinki, ville des sommets - Les bières artisanales et les spécialités locales faisaient concurrence au sauna pour attirer les journalistes lorsque ceux-ci s'éloignaient de leurs ordinateurs ou caméras. Une accueil d'autant plus impressionnant que la Finlande a eu dix jours pour reprendre son rôle de pays hôte de sommets sous haute sécurité. Elle a été choisie pour son statut de non-aligné, bien qu'elle se méfie toujours de la Russie et penche vers l'Occident. Les présidents américain et soviétique George Bush et Mikhaïl Gorbachev se sont rendus dans la capitale finlandaise en 1990, l'année qui a précédé celle de la chute de l'Union soviétique. En 1975, leurs prédécesseurs Gerald Ford et Léonid Brejnev y avaient signé d'importants accords, dits "d'Helsinki". Si cette ville a un riche passé de pont entre les alliés occidentaux de la Finlande et ses voisins russes, elle a aussi une longue mémoire. Les pâtisseries caréliennes figuraient ainsi en bonne place parmi des mets servis aux journalistes. Car la Carélie est pour les Finlandais une région faisant partie de leur histoire qui appartient aujourd'hui à la Russie sous la coupe de laquelle se trouvait l'ensemble de la Finlande entre 1809 et 1917. Les choses ont d'ailleurs évolué depuis sa lutte pour l'indépendance. A tel point que dans un rapport mondial sur le bonheur de 2018, les Nations unies ont désigné la Finlande comme étant l'endroit de la planète où les gens sont les plus heureux. burs-dc/jit/bp/elp/bds

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