Le Catalan Puigdemont promet de continuer depuis Bruxelles le combat séparatiste

Carles Puigdemont à une conférence de presse à Berlin le 25 juillet 2018
Carles Puigdemont à une conférence de presse à Berlin le 25 juillet 2018 Tous droits réservés Tobias SCHWARZ
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Retour à Bruxelles pour Carles Puigdemont. L'ancien président de Catalogne, qui ne court plus le risque d'être extradé vers l'Espagne, a annoncé mercredi à Berlin qu'il continuerait depuis la Belgique son combat pour l'indépendance de sa région.

Quatre mois après son arrestation en Allemagne alors qu'il revenait en voiture de Finlande vers la Belgique, Carles Puigdemont, désormais libre de ses mouvements, a annoncé lors d'une conférence de presse à Berlin qu'il retournerait en Belgique "ce week-end".

"Mon activité politique se basera en Belgique, naturellement avec la volonté de poursuivre le mandat du peuple" vers une Catalogne indépendante, a assuré l'ancien président régional.

L'Espagne a retiré le mandat d'arrêt européen lancé contre lui, après que la justice allemande a refusé de l'extrader pour rébellion, n'acceptant que le chef d'accusation beaucoup moins grave de malversation pour avoir utilisé des fonds publics pour organiser une referendum illégal d'autodétermination.

Des membres du gouvernement catalan, aujourd'hui dirigé par son dauphin Quim Torra, et des organisations indépendantistes lui préparent une cérémonie de bienvenue à Waterloo, où il résidait avant son arrestation.

Sans pouvoir effectif, Carles Puigdemont continue à exercer une forte influence en Catalogne: il a désigné pour lui succéder Quim Torra, un indépendantiste radical qui le considère toujours comme le "président légitime" de la Catalogne, et conserve de nombreux fidèles dans la majorité séparatiste au parlement catalan.

Le week-end dernier, il est parvenu à renverser la direction de son parti indépendantiste conservateur (PDeCAT) qui s'était montrée plus ouverte au dialogue avec Madrid.

- Internationaliser la cause -

Après une tentative infructueuse de sécession de la Catalogne le 27 octobre, Carles Puigdemont, destitué par le gouvernement central, avait fui l'Espagne et les poursuites judiciaires pour rébellion.

Installé à Bruxelles, il prétend dorénavant mettre sur pied un "Conseil de la République", organe officieux de la cause séparatiste, visant à internationaliser sa cause.

"À Bruxelles, nous devons continuer (...) de développer des activités en lien avec ce que le peuple de Catalogne a approuvé le 1er octobre", a déclaré M. Puigdemont, en référence au référendum d'autodétermination interdit par la justice et marqué par des violences policières.

"Ce n'est plus une affaire espagnole qui puisse se résoudre en interne, il faut un regard européen sur la question catalane", a assuré l'ex-président, qui prévoit des déplacements dans d'autres États européens.

Carles Puigdemont est libre de ses mouvements depuis le retrait du mandat d'arrêt européen contre lui et cinq autres dirigeants indépendantistes installés en Belgique, en Suisse et en Écosse.

Ils ne peuvent cependant pas se rendre en Espagne, où ils risquent toujours d'être arrêtés.

Pour cela, ils devront en théorie attendre 20 ans, délai de prescription des délits dont ils sont accusés.

Mais Carles Puigdemont compte, même à distance, continuer à tirer les ficelles de la politique catalane. Il a choisi son successeur, Quim Torra, qui communique régulièrement avec lui et mène les discussions avec le nouveau gouvernement central à Madrid.

Le socialiste Pedro Sanchez a renversé début juin, avec les voix des partis indépendantistes, le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy, honni d'une grande partie des Catalans.

Il a depuis rencontré Quim Torra, début juillet, promettant de trouver une issue politique à la crise.

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Puigdemont réclame que Pedro Sanchez autorise un référendum sur l'indépendance de la Catalogne, ce que le socialiste refuse catégoriquement, et fasse libérer les neuf séparatistes emprisonnés en Espagne.

"Le changement au gouvernement espagnol a supposé un changement de style, de climat (...) Mais ce n'est pas le moment des gestes, c'est le moment des faits", a-t-il martelé.

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