Afghanistan: nouvelle attaque en cours à Jalalabad

Afghanistan: nouvelle attaque en cours à Jalalabad
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Une attaque conduite par plusieurs hommes armés était en cours depuis la fin de matinée mardi contre le bureau des réfugiés et rapatriés à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan.

Plus de quatre heures après son déclenchement, le bilan officiel fait état de onze blessés, mais personne ne sait exactement combien de personnes se trouvent prisonnières à l’intérieur, avouent les autorités.

"Au moins deux explosions ont retenti ce matin", a indiqué à l'AFP le porte-parole provincial Attaullah Khogyani, ajoutant que l'attaque a démarrée vers midi (7H30 GMT), alors que des membres - "tous Afghans" - des organisations partenaires du bureau des réfugiés "terminaient une réunion".

Tous les participants de la réunion et les cadres de cette administration ont été libérés, a poursuivi M. Khogyani, ajoutant que "11 personnes ont été emmenées dans différents hôpitaux".

"Mais l'opération pour sauver d'autres personnes possiblement coincées dans l'immeuble est encore en cours", a affirmé le porte-parole.

Les forces de sécurité ont été déployées et bouclent tout le quartier, qui abrite également les bureaux de plusieurs agences internationales.

Un membre du conseil provincial du Nangarhar, Zabiullah Zmarary, a confirmé la poursuite des tirs. "J'ai pu parler à des gens qui avaient réussi à s'enfuir. Un certain nombre d'employés et de visiteurs sont retenus en otages à l'intérieur. Nous ne connaissons pas exactement leur nombre".

Le directeur des services de santé du Nangarhar, Najibullah Kamawal, a pour sa part cité un total de "dix blessés jusqu'à présent".

- Démenti taliban -

"J'ai vu une (Toyota) Corolla noire déposer trois hommes armés devant la porte du département. L'un d'eux s'est immédiatement fait sauter et deux autres sont entrés dans le bâtiment", a rapporté un témoin, qui s'est présenté comme Omaid.

Selon Attaullah Khogyani, un deuxième assaillant a été tué par les forces de sécurité et "l'opération pour abattre le troisième est encore en cours".

L'opération n'a pas été revendiquée, mais les talibans ont fait savoir, via un message sur le réseau WhatsApp, qu'ils n'avaient "aucun lien" avec cette attaque, laissant supposer que les assaillants appartiennent au groupe Etat islamique (EI), toujours très présent dans la région.

Samedi, une école de sages-femmes avait été attaquée plusieurs heures durant au centre de Jalalabad, faisant selon le gouverneur deux morts - trois selon la police - parmi les gardes. Près de 70 étudiantes et leurs formateurs avaient été secourus après sept heures de suspense et les deux assaillants abattus.

L'EI avait revendiqué via son organe de propagande une attaque "contre l'USaid" à Jalalabad - l'agence de développement des Etats-Unis - sans mentionner l'école.

Comme mardi, les talibans avaient rapidement fait savoir qu'ils n'avaient "rien à voir" avec l'opération.

L'EI subit une forte pression militaire, notamment américaine, ciblé par des vagues de raids aériens, et a été contraint ces derniers mois d'abandonner les districts - ses trois principaux fiefs en Afghanistan - à la frontière pakistanaise.

Dans un incident séparé, au moins onze personnes sont mortes et 31 blessées lorsque le bus qui les transportait a sauté sur une mine mardi au petit matin dans la province de Farah (Ouest). La plupart des victimes sont des femmes et des enfants. D'après le porte-parole de la police de cette province, la mine, "posée par les talibans", visait les forces de sécurité.

Les talibans, qui bénéficient du soutien de l'Iran voisin, ont resserré leur étau sur cette province occidentale, frontalière de l'Iran, et tenté une nouvelle fois au printemps de s'emparer de la capitale provinciale et d'un barrage.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Orbán à l'ouverture de la campagne du Fidesz : ce que fait Bruxelles, c'est jouer avec le feu, c'est tenter Dieu

Frappes mortelles russes sur le centre de l'Ukraine, Kyiv affirme avoir abattu un bombardier russe

Apparente attaque israélienne en Iran : l'AIEA essaie de rassurer