Bonnet: "J'ai pris la course en main"

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Charlotte Bonnet, sacrée championne d'Europe du 200 m, se félicitait d'avoir "pris la course en main" et se réjouissait de partager ce succès avec son compagnon, le Suisse Jérémy Desplanches, titré sur 200 m 4 nages quelques minutes plus tard, lundi à Glasgow.

Q: Quel est le sentiment qui prime après cette victoire ?

R: "C'est un énorme soulagement, une très, très grosse satisfaction. J'aurais été déçue de faire ne serait-ce que deuxième, je me l'étais interdit. Le fait de faire les séries et les demi-finales en étant extrêmement sur la retenue, ça m'a beaucoup servi aujourd'hui (lundi en finale) mais c'était très frustrant : j'ai acquis une vitesse naturelle, donc me freiner et laisser les autres revenir, paradoxalement, c'est difficile à faire. Du coup, je ne savais pas si je valais beaucoup mieux, si j'en avais beaucoup sous le pied... Finalement, je me suis sentie méga bien ce soir, dès l'échauffement. Je suis émue, beaucoup de choses me traversent (l'esprit), c'est dur d'exprimer tout ce que je ressens."

Q: Juste après, c'était votre compagnon qui s'imposait à son tour...

R: "Quand je l'ai vu gagner, je n'en revenais pas ! J'étais encore plus émue de voir sa course qu'à l'arrivée de la mienne. Ce qu'il a fait, c'est énorme ! Même lui ne pensait pas gagner, il m'avait dit qu'il voulait faire un podium, c'est tout !"

Q: Comment avez-vous vécu cette journée ?

R: "Il y avait du stress parce qu'après ce que j'ai fait en petit bain (titre sur 200 m en décembre à Copenhague), j'étais très attendue sur ce 200 m. Federica (Pellegrini) n'était pas là, (Sarah) Sjöström ne fait plus de 200 m, c'était peut-être une course avec moins de concurrence mais j'avais énormément envie de gagner. J'ai pris la course en main dès le début. C'était la meilleure façon de nager ce 200 m. C'était une journée particulière, mon copain nageait aussi, on avait envie de faire les choses bien. On ne se le disait pas mais on avait envie que l'autre réussisse. On aurait été déçu que l'autre ne fasse pas son meilleur temps et ne gagne pas. Je suis contente pour moi. Et pour lui."

Q: Comment expliquez-vous votre progression cette saison ?

R: "C'est surtout le travail que j'ai fait avec ma psy mentalement. Avant, j'étais incapable d'arriver dans un championnat en étant un peu sereine. J'avais toujours une énorme part de doute, d'incertitude. Aujourd'hui, j'arrive à canaliser tout ça. J'ai réussi à faire la sieste, d'habitude je n'arrive pas à dormir ! Ca prouve que j'ai fait un énorme pas en avant. On a fait un gros travail sur ma vie personnelle, ma vie dans la natation. Sans elle, je ne serais pas championne d'Europe aujourd'hui."

Q: Vous attendiez-vous à nager sous les 1 min 55 sec ?

R: "Je savais que j'en étais capable. En faisant 52 sec sur 100 m (son record personnel est de 52.74, NDLR), je ne pouvais pas stagner en 1 min 55 sec sur 200 m. J'ai stagné pendant quatre ans à 1 min 56 sec, j'ai fait 1 min 55 sec pendant un an et là, pour la première fois je suis en dessous ; je suis super contente parce qu'il y a quelques années, je m'étais dit, quand c'était un peu compliqué : +Est-ce que ça vaut le coup de continuer à nager ?+ Quand je fais ce genre de choses, je me dis que oui, ça valait le coup !

Propos recueillis en zone mixte.

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