Euro d'athlétisme: Mayer assume son statut de favori

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Par AFP
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"Le statut de favori, je le porte avec moins de pression qu'avant les Mondiaux de Londres 2017": Kévin Mayer, dès lors, semble intouchable au long des dix épreuves du décathlon des Championnats d'Europe d'athlétisme, mardi et mercredi à Berlin.

"Il y a de la pression comme d'habitude, mais l'expérience fait que j'arrive à gérer de mieux en mieux", précise Mayer.

Depuis la médaille d'argent aux Jeux de Rio, assortie d'un record de France (8834 pts), le blond Montpelliérain est invaincu ayant enchaîné le titre de champion continental en salle de l'heptathlon, l'or du décathlon aux Mondiaux londoniens et le sacre de champion du monde 2018 à l'heptathlon.

Tous les voyants sont au vert: "zéro blessure" et des performances rassurantes au gré des disciplines testées ces derniers mois. "Ce matin (dimanche), j'ai fait une séance de longueur où j'avais des sensations incroyables", ajoute le Francilien de naissance.

- Le titre -

"Le but principal, c'est d'être champion d'Europe. Ce serait mon premier au décathlon", rappelle-t-il.

Et le record du monde (9045 points par l'Américain Ashton Eaton)? A 26 ans, Mayer est en plein dans la moyenne d'âge de la (jeune) équipe de France qui a débarqué dans la capitale allemande. Les statistiques attestent que c'est aussi autour de 26-27 ans qu'on bat les records du monde au décathlon.

"Le record du monde, c'est la première année où on commence à en parler. On a mis des mots dessus et Kévin nous dit qu'il a besoin de ça pour aller plus loin. La façon dont il en parle, ça me plaît. Mais ce qui compte, c'est qu'il soit là dans l'optique d'un championnat. S'il commence à focaliser sur le record du monde, ce n'est pas une bonne solution, c'est se battre contre soi-même", explique Bertrand Valcin, son entraîneur.

"Je ressens le besoin de me préparer dans chaque épreuve individuellement mais pas de les enchaîner. Certains en ont besoin pour se rassurer. C'est peut-être une prise de risque mais j'assume. Ces dernières années, j'ai acquis une maturité technique et j'ai moins d'épreuves à risques qu'auparavant", avait expliqué en juin le décathlonien.

Fidèle à cette préparation parcellaire, Mayer (28 ans) n'a plus disputé de décathlon de préparation depuis Götzis (Autriche), le 28 mai 2016.

Autant que les certitudes acquises au cours des deux dernières années, la marge que le Français possède sur ses adversaires peut conforter l'optimisme. L'Allemand Rico Freimuth, qui s'annonçait comme son principal rival, a déclaré forfait sur blessure. Et, toujours dans le camp allemand, Niklas Kaul, détenteur du record du monde juniors (8435 pts en 2017), est encore un peu tendre.

L'Estonien Maicel Uibo, époux de la Bahaméenne Shaunae Miller, championne olympique du 400 m, n'est pourtant pas un faire-valoir (8514 pts). "Uibo progresse chaque année, il est très régulier", note Mayer, désormais tête de gondole de l'athlétisme tricolore.

- Peur du zéro -

Et il y a le revers de la médaille à cette position confortable. "Comme on a cette marge, on a encore plus peur de faire zéro."

Le zéro de la perche, pourtant la discipline forte. A Londres, le triomphe mondial avait été précédé d'une grande frayeur. Mayer avait franchi 5,10 m seulement au dernier essai, en touchant la barre.

"J'avais fait une chute un mois avant. La peur de piquer était présente", rappelle le décathlonien. Qui a évacué cette appréhension lors d'un stage à Clermont-Ferrand auprès de Philippe d'Encausse, grâce aussi aux conseils de Renaud Lavillenie.

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