Espagne: le chef des conservateurs soupçonné d'avoir usurpé son master

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Le Parti Populaire vient à peine d'être évincé du pouvoir en Espagne après des affaires de corruption que le nouveau président de cette formation conservatrice est au coeur d'une polémique, soupçonné d'avoir obtenu son diplôme de Master sans avoir passé d'examen.

Pablo Casado, 37 ans, avait promis d'incarner la "régénération" quand il a remplacé à la tête du PP le 21 juillet l'ex-chef du gouvernement Mariano Rajoy, renversé le 1er juin par le vote d'une motion de censure. Son parti est monté au filet mardi pour défendre sa réputation après qu'il a lui-même exclu de démissionner.

Une juge d'instruction d'un tribunal de Madrid a estimé cette semaine que M. Casado pourrait s'être rendu coupable de délits de corruption quand il a obtenu son diplôme en droit des régions, délivré en 2009 par l'université publique Rey Juan Carlos.

Dans un document judiciaire consulté par l'AFP, la juge Carmen Rodriguez-Medel dit avoir trouvé de possibles preuves d'actes répréhensibles alors qu'elle enquêtait sur des irrégularités présumées à l'université et auprès d'autres étudiants.

C'est désormais à la Cour suprême que la juge demande d'enquêter sur le cas Casado, l'institution devant laquelle doivent comparaître des parlementaires mis en cause.

Le nouveau président du PP a admis n'avoir pas assisté aux cours. Selon la juge, il a soutenu qu'il avait obtenu son master sur la base de "travaux" remis à l'université.

Mais la juge - qui n'a pu l'interroger - assure n'avoir pas trouvé trace de tels travaux. Elle estime plutôt que l'ancien député régional a reçu son master en "cadeau", comme d'autres personnes soupçonnées d'avoir bénéficié d'un passe-droit.

C'est également à l'université Rey Juan Carlos qu'une autre figure du PP, Cristina Cifuentes, avait obtenu le même master dans des circonstances douteuses, déclenchant tout un scandale baptisé "Mastergate".

En avril, Mme Cifuentes avait finalement démissionné de la présidence de la région de Madrid, après avoir été affectée par une autre affaire mettant en cause sa probité.

M. Casado a, lui, exclu de démissionner et le parti a pris résolument sa défense: "Les innocents ne doivent jamais démissionner", a dit mardi le secrétaire général du PP, Teodoro Garcia, assurant que M. Casado disposait "de nombreux documents" que l'université n'avait pas gardés car elle détruit les dossiers des étudiants au bout de sept ans.

M. Garcia s'est aussi déclaré "surpris" que des membres du Parti socialiste ayant menti sur leur CV ne fassent pas l'objet d'une enquête: il se référait à un dirigeant socialiste de la région de Madrid qui avait prétendu détenir une licence de mathématiques qu'il n'avait jamais terminée.

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