Joël Robuchon, le chef français aux 32 étoiles, est monté au ciel

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Par Joël Chatreau
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Joël Robuchon est mort ce lundi des suites d'un cancer à l'âge de 73 ans. Le grand chef français, désigné "cuisinier du siècle" en 1990, était le plus étoilé du monde avec une collection de pas moins de 32 étoiles Michelin.

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2018 est décidément une année noire pour la gastronomie française. Après la mort du maître, "Monsieur Paul" (Bocuse), c'est au grand chef Joël Robuchon de disparaître : il est mort ce lundi à Genève, en Suisse, des suites d'un cancer au pancréas; il était âgé de 73 ans.

Avec sa collection d'étoiles Michelin, 32 au total accumulées en 2016, les nombreux amis du cuisinier diront qu'il est le premier à mériter de monter au ciel. Il avait décroché la première en 1982, un an seulement après avoir ouvert le restaurant Jamin à Paris. Deux ans plus tard, il avait passé un coup d'accélérateur en accédant à la place très recherchée des chefs aux trois étoiles. Au cours de sa carrière, Joël Robuchon n'a d'ailleurs pas cessé de remporter des distinctions :  "meilleur ouvrier de France" en 1976, "chef de l'année" en 1987, "cuisinier du siècle" en 1990

**Le président français, Emmanuel Macron, rend hommage au talentueux cuisinier dans un communiqué : ** 

"Joël Robuchon s'est éteint aujourd'hui, mais ses 32 étoiles au Michelin brillent de tous leurs feux dans la constellation de la gastronomie mondiale. Son nom et son style incarnent la cuisine française dans le monde entier, symbolisent un art de vivre, une exigence du travail bien fait, et disent les richesses de nos traditions".

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Grivaux, exprime son soutien à ses proches sur Twitter :

Le roi de la purée de pommes de terre... sans mixeur !

Le cuisinier émérite était passé derrière les fourneaux par hasard. Enfant, issu d'une famille modeste - son père était maçon et sa mère sans profession - il voulait plutôt devenir prêtre. Et c'est au petit séminaire de Mauléon-sur-Sèvres, dans le département des Deux-Sèvres, qu'il avait pris goût à la cuisine en aidant les religieuses de l'établissement à composer des petits plats. 

Joël Robuchon avait d'ailleurs gardé un goût pour la simplicité. Dans son restaurant, situé avenue Poincaré à Paris, il avait réhabilité la simple purée de pommes de terre qui enchantait les palais. Surtout pas de mixeur !, prônait-il, et beaucoup de beurre ! 

Encore au sommet de sa gloire, le grand chef avait pourtant décidé de tourner la page du menu en 1996, l'usure de la cinquantaine passée sans doute... Il avait quitté son restaurant trois étoiles pour mieux profiter de la vie, expliquait-il. En 2003, il avait cependant remordu à sa passion en ouvrant des "Ateliers Robuchon", des bistrots en quelque sorte avec une ambiance détendue mais le maintien d'une grande qualité des produits et de la cuisine. 

Dans les archives de l'Ina, le parcours de Joël Robuchon raconté par lui-même :

Joël Robuchon restait à la tête de 26 restaurants à travers le monde, de New York à Tokyo, en passant par Londres et Monaco. Plus de 1 200 employés travaillent au service de sa gastronomie, et l'air de rien, 24 étoiles luisaient encore à son firmament.

Quelques réactions sur Twitter :

Du chef Guy Savoy :

Du chef Eric Frechon :

Du chef au Palais de l'Elysée, Guillaume Gomez :

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