Procès de l'ex-directeur de campagne de Trump: un témoin clé à la barre

Richard Gates, le 11 décembre 2017 à Washington
Richard Gates, le 11 décembre 2017 à Washington Tous droits réservés Brendan Smialowski
Par AFP
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Richard Gates, témoin clé dans le procès de Paul Manafort, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, a reconnu lundi qu'il s'était entendu avec ce dernier pour cacher des millions de dollars dans des banques à l'étranger afin d'éviter le fisc américain.

M. Gates, à la barre dans une salle d'audience comble, a aussi admis avoir volé des centaines de milliers de dollars à son ancien patron Paul Manafort pendant la décennie où les deux hommes travaillaient ensemble en tant que consultants politiques.

Richard Gates, 46 ans, qui coopère avec Robert Mueller depuis qu'il a accepté de plaider coupable en février, en échange d'une peine de prison plus clémente, a pris la parole au cinquième jour du procès de M. Manafort pour fraudes et blanchiment d'argent à Alexandria, en Virginie, près de la capitale fédérale.

Paul Manafort, 69 ans, est le premier à se retrouver mis sur le banc des accusés par l'équipe de Robert Mueller, procureur spécial chargé d'enquêter sur les soupçons d'ingérence russe dans la présidentielle américaine de novembre 2016, qui empoisonne le mandat de Donald Trump.

Mais M. Manafort est jugé sur des faits présumés antérieurs à son passage à la tête de l'équipe Trump, entre mai et août 2016. Il est accusé de blanchiment d'argent, fraudes fiscale et bancaire sur des millions de dollars tirés de ses activités de lobbyiste pour l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou, qu'il n'a pas déclarés au fisc.

Paul Manafort rejette toutes ces accusations.

Son ex-associé Richard Gates a répondu "oui" lorsque le procureur Greg Andres lui a demandé s'il avait participé à des activités criminelles avec M. Manafort.

Il a raconté avoir assisté Paul Manafort pour remplir de fausses déclarations de revenus et cacher l'existence de 15 comptes bancaires à l'étranger, la plupart à Chypre.

"A la demande de M. Manafort, nous n'avons pas signalé les comptes en banque à l'étranger", a précisé Richard Gates.

L'ancien consultant politique a estimé que les sommes en question représentaient "plusieurs millions de dollars" au fil des années où la paire a travaillé pour des campagnes politiques en Ukraine.

M. Gates a aussi reconnu avoir volé "des centaines de milliers" de dollars à M. Manafort en déposant de faux rapports de dépense.

Mais la question cruciale d'une possible collusion entre des membres de la campagne Trump et Moscou ne devrait pas être abordée pendant ce procès.

Richard Gates, qui était aussi membre de l'équipe de campagne Trump, est attendu une nouvelle fois à la barre mardi.

Risquant déjà de passer le restant de ses jours en prison, Paul Manafort devra affronter un second procès en septembre, toujours dans le cadre de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller.

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