Athlétisme: Mekhissi a rendez-vous avec l'histoire

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Lancé dans un périlleux doublé 3000 m steeple-5000 m, le triple médaillé olympique Mahiedine Mekhissi compte bien marquer l'histoire de son sport en devenant le Français le plus titré aux Championnats d'Europe. Et plus si affinités.

Le premier rendez-vous du coureur de 33 ans est fixé jeudi sur sa distance fétiche où il tentera de dépasser Christophe Lemaitre (4 médailles d'or aux Europe) et de rejoindre le cercle très fermé composé de l'Allemand Harald Schmid et les Britanniques Roger Black et Mo Farah, couronnés à 5 reprises sur la scène continentale. 48 heures plus tard, il enchaînera avec le 2e de ses grands travaux, le 5000 m, en conclusion d'un programme d'enfer mais qui va si bien à ce compétiteur hors pair, véritable spécialiste des grands championnats. Avec deux victoires à Berlin, il s'assurerait une place à jamais dans la légende de l'athlétisme continental.

"Cela ne va pas être simple, même quand on est favori, reconnaît pourtant Mekhissi. Quand on est tête d'affiche et qu'on est N.1, on est attendu et les gars ne vont pas te laisser courir et te laisser la victoire, c'est à moi de m'employer et d'aller chercher ce titre."

Mais qu'est-ce qui fait encore courir le Français, qui n'a plus quitté le devant de la scène depuis son apparition fulgurante sur le plan international avec sa 2e place aux Jeux olympiques de Pékin en 2008? Sûrement pas la fameuse devise de Pierre de Coubertin, "l'important c'est de participer".

- 'J'ai toujours faim' -

"On peut penser qu'avec 4 titres de champion d'Europe, on a moins faim mais moi j'ai toujours faim, j'ai toujours envie de courir, explique-t-il. Voilà pourquoi je suis là et que je m'entraîne. Je ne fais pas les grands championnats juste pour participer. Si je cours c'est pour être performant, briller et gagner des médailles pour l'équipe de France et pour moi. Ce qui me stimule, c'est de faire ce que les autres n'ont jamais fait."

Ce record qui l'obsède aujourd'hui, Mekhissi l'aurait déjà battu s'il n'avait pas été disqualifié à l'issue de cette fameuse finale du 3000 m steeple des Championnats d'Europe 2014 pour avoir enlevé son maillot avant la ligne d'arrivée. Une image qui avait frappé les esprits et l'avait empêché de réaliser un doublé, juste après son succès sur le 1500 m. C'est sans doute pour réparer cet affront qu'il a fait ce pari un peu fou de disputer cette année 3000 m steeple et 5000 m. Il dit aussi avoir été marqué par sa frustrante 4e place aux Mondiaux 2017.

"J'avais besoin de nouveauté, de me lancer un autre défi avec d'autres adversaires, le 5000 m, ça se court différemment, affirme-t-il. J'ai fait 1500-3000, pourquoi pas 3000-5000. Je n'y vais pas pour faire de la figuration, ça ne m'intéresse pas de courir pour courir. C'est pour être performant, pour briller, être fidèle à moi-même."

Inscrire son nom au palmarès du 5000 m après le 3000 m steeple et le 1500 m, du jamais vu en Europe, forgerait encore un peu plus son statut. Mais en 2014, le Rémois avait quatre ans de moins et était au sommet de son art alors que la saison 2018 a été beaucoup plus délicate avec un chrono moyen sur le steeple (8 min 16 sec 97) qui le classe tout de même au premier rang européen.

- 'Trouver le bon équilibre' -

Le doublé auquel Mekhissi aspire va donc lui demander énormément de doigté.

"Je n'ai fait qu'un 5000 m dans ma vie, au mois de mai (en 13 min 20 sec 53, 6e temps continental en 2018, ndlr). Il faudra bien aborder toutes les courses, ne pas laisser de plumes en finale du 3000 m steeple, pour être performant sur 5000 m. Mais il ne faut pas non plus se préserver, sinon tu te mets en danger par rapport à la finale du 3000 m steeple. Tu peux te faire avoir, il faut donc trouver le bon équilibre", déclare-t-il.

Ce qui est sûr, c'est que celui qui souhaite poursuivre sa carrière sur piste jusqu'aux JO-2020 à Tokyo est "un autre homme, déterminé" quand il porte le maillot de l'équipe de France. Ses rivaux sont prévenus.

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