Nicaragua: des milliers de manifestants réclament la libération des prisonniers

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Par AFP
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Une marche rassemblant des milliers de personnes s'est tenue samedi à Managua ainsi que dans les principales villes du Nicaragua pour demander la libération de dizaines de détenus lors de la vague de manifestations contre le président Daniel Ortega, qui a fait plus de 300 morts depuis avril.

Aux cris de "Liberté", "Halte aux détentions illégales", "liberté pour les prisonniers politiques", les manifestants, visages dissimulés derrière des foulards et arborant le drapeau national, ont parcouru les rues de la capitale jusqu'à la cathédrale.

Quelques incidents mineurs se sont produits sur le parcours avec les forces de l'ordre.

Les détenus sont en majorité des dirigeants étudiants, des agriculteurs et des militants d'organisations de la société civile, accusés de "terrorisme" et de "crime organisé".

Un des plus connus est le leader paysan Medardo Mairena, à la tête du mouvement contre le projet de canal interocéanique, arrêté à l'aéroport alors qu'il se rendait aux États-Unis.

Il est également membre de l'Alliance civique, qui participe au dialogue --actuellement en panne-- avec le gouvernement et fait l'objet d'une procédure judiciaire à huis clos pour terrorisme et crime organisé.

"Nous sommes ici pour nos prisonniers politiques, pour exiger leur liberté", a lancé une oratrice, le visage caché par un masque, qui ne s'est identifiée que sous le pseudonyme de "Siempreviva", du nom d'une fleur.

"Ce gouvernement a décidé de réprimer les étudiants, nous sommes venus lui dire aujourd'hui qu'il doit s'en aller", a-t-elle ajouté.

Des marches similaires se sont tenus à Leon, Juigalpa et Matagalpa. Dans cette dernière ville, des informations ont fait état de tirs des paramilitaires contre les manifestants, sans précision sur d'éventuelles victimes.

Les opposants du président Daniel Ortega, 72 ans, au pouvoir depuis 11 ans, l'accusent de corruption, de népotisme et d'avoir instaurer une dictature avec son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo.

Les manifestations de l'opposition ont commencé le 18 avril contre une réforme de la sécurité sociale --abandonnée depuis-- pour se durcir ensuite et s'étendre à tout le pays en réaction à une violente répression qui a fait 317 morts selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et 197 selon les autorités.

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