Boxe: Tony Yoka devant le Conseil d'Etat, dernier round avec l'AFLD

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C'est sa "dernière cartouche": la suspension d'un an ferme pour infractions aux règles antidopage du boxeur français Tony Yoka, champion olympique des super-lourds, est examinée mardi matin par le Conseil d'Etat.

Yoka, qui s'est fixé l'objectif de devenir le premier Français champion du monde chez les pros dans la catégorie reine des lourds, saura d'ici la fin du mois d'août s'il doit mettre sa "conquête", sa marche vers les sommets mondiaux scénarisée par son partenaire et diffuseur Canal+, entre parenthèses jusqu'à l'été 2019.

Suspendu fin juin par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour avoir manqué à trois reprises, en l'espace d'un an (juillet 2016 à juillet 2017), à ses obligations de localisation, Yoka demande au juge des référés la levée immédiate de cette sanction "en attendant que le fond soit traité", a expliqué à l'AFP son avocat Arnaud Péricard.

Il axe sa défense sur deux arguments, objets chacun d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Premièrement, selon lui, "l'AFLD s'est saisie trop tard du dossier" à partir du moment où la Fédération française de boxe (FFB), en décembre, avait suspendu Tony Yoka douze mois avec sursis, une sanction beaucoup plus clémente.

La défense du boxeur conteste en outre l'"automaticité" de la peine, partant du principe que le code de l'Agence mondiale antidopage (AMA) prévoit deux ans de suspension ferme, ou un an au mieux, "en fonction du degré de la faute du sportif". "Ce n'est pas le principe du droit français, selon lequel les peines sont non automatiques car individualisées", estime Me Péricard.

- "Il est patriote" -

Le 20 juin, Yoka avait tenté d'expliquer devant l'AFLD les manquements à ses obligations de localisation pour les contrôles inopinés, reconnaissant une "négligence administrative" au cours d'une période de "transition entre le monde amateur et le milieu professionnel", selon son conseil.

Le boxeur a été sanctionné pour deux "no show" - c'est-à-dire deux absences à l'adresse qu'il a indiquée et où il doit se trouver une heure par jour pour être contrôlé - en juillet 2016, avant les JO de Rio, et en septembre 2016. Le troisième avertissement, synonyme d'ouverture d'une procédure disciplinaire, est tombé en juillet 2017, pour non transmission de sa localisation.

La première fois, "Tony n'était pas chez lui mais dans l'avion qui le ramenait du stage de préparation aux JO. La deuxième, il l'a admis, il n'était pas chez lui", a rappelé Me Péricard. Sur le troisième point, la femme du boxeur Estelle Mossely, également championne olympique, a transmis sa localisation quelques jours trop tard alors que Yoka se trouvait aux Etats-Unis.

Pour Yoka, qui a signé début 2017 un contrat d'exclusivité de quatre ans avec Canal+, estimé entre 8 et 10 millions d'euros, cette audience est "la dernière cartouche", selon Me Péricard, qui n'entend pas former d'autre recours en attendant la décision sur le fond.

Le Francilien a d'ores et déjà exclu de combattre à l'étranger sous l'égide d'organismes ne reconnaissant pas le code mondial antidopage. "Il est patriote. Tous les promoteurs lui proposent (de prendre une licence à l'étranger le temps de sa suspension, NDLR). Il défend les couleurs de son pays, y compris dans une trajectoire professionnelle, ce n'est pas pour aller ailleurs," a insisté son avocat.

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