50 ans après la répression du "Printemps de Prague", manifestation devant l'ambassade russe

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Environ 300 personnes ont manifesté lundi devant l'ambassade de Russie à Prague à la veille du 50e anniversaire de la répression par les chars soviétiques du mouvement réformateur du "Printemps de Prague" en 1968, sous le mot d'ordre "nous n'oublions pas" a constaté un journaliste de l'AFP.

"Nous n'oublierons jamais!" ou "Halte à l'impérialisme russe!", pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants, rassemblés à l'appel de plusieurs ONG sous les drapeaux tchèques, ukrainiens, de l'UE et de l'Otan".

"J'avais treize ans à l'époque, mes parents ont été persécutés pendant toute leur vie, mon père a signé le manifeste Charte 77 pour les droits de l'Homme. Je veux qu'au moins mes enfants aient une vie meilleure", a indiqué à l'AFP Klara Glancova, portant une pancarte avec l'inscription: "Je n'oublierai jamais. Je ne me tairai pas".

"Il y a certainement des parallèles entre l'invasion perpétrée en 1968 par les communistes soviétiques et la situation d'aujourd'hui où la Russie est pratiquement dominée par des oligarques", a de son côté déclaré Vaclav Bozdech, venu avec un drapeau ukrainien.

Présent à la manifestation, Moustafa Djemilev, le leader des Tatars de Crimée, la péninsule annexée par Moscou, a dénoncé ce qui était selon lui un "caractère expansif et agressif" de l'ex-URSS et de la Russie.

"Là-bas, derrière cette palissade, il y a toujours des gens qui pensent de cette manière", a-t-il lancé, en montrant du doigt le bâtiment de l'ambassade, entourée pour l'occasion de barrières métalliques et protégée par des policiers.

"Nous avons rédigé une lettre destinée aux citoyens russes dans laquelle nous leur demandons de se lever contre le régime actuel qui continue à mener une politique impériale, tout comme à l'époque de l'ex-URSS", a déclaré à l'AFP Tomasz Peszynski, de la branche tchèque du l'initiative citoyenne "Pulse of Europe", l'un des organisateurs du rassemblement.

Dans la nuit du 20 au 21 août 1968, une trentaine de divisions soviétiques, soutenues par des unités bulgares, hongroises, polonaises et est-allemandes, ont mis brutalement fin à une tentative de la direction réformatrice du PC tchécoslovaque et de son leader d'alors Alexander Dubcek d'instaurer un "socialisme à visage humain".

L'intervention et l'occupation soviétique ont fait au total plus de 400 morts, Tchèques et Slovaques. Elles ont mis fin à une période de dégel marquée par la levée de la censure et une libéralisation des activités politiques, économiques et culturelles.

Le nouveau régime pro-moscovite du président Gustav Husak est resté au pouvoir jusqu'à la "Révolution de velours" de 1989.

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