Sport qui monte, le Spikeball séduit déjà des millions de joueurs

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Il n'existait pas vraiment il y a dix ans, mais le Spikeball, mélange de volley et de tennis qui se joue avec un filet horizontal et une petite balle, compte aujourd'hui plusieurs millions de pratiquants et se structure progressivement.

Début mai, ce sport qui oppose deux équipes de deux joueurs a franchi un nouveau palier avec la diffusion d'un tournoi sur la chaîne câblée américaine ESPN2, puis d'un autre, en juillet.

Les règles sont simples: chaque équipe doit faire rebondir à son tour la balle sur un filet fixé à un cadre rond près du sol, après trois touches au maximum, comme au volley.

Créé dans les années 80, le jeu s'appelait alors Roundnet.

En 2007, alors qu'il n'existait plus d'équipement dans le commerce, un jeune entrepreneur de Chicago, Chris Ruder, décide de le relancer et crée sa société, baptisée Spikeball.

L'automne dernier, il a vendu le millionième filet de Spikeball et assure que la société, qui a réalisé, en 2017, 15 millions de dollars de chiffre d'affaires, en a depuis vendu des centaines de milliers d'autres.

"Ca a complètement décollé ces deux dernières années", estime Steve Halek, joueur venu participer, fin juillet, au tournoi officiel de Point Pleasant, une station balnéaire du New Jersey, sur la côte est américaine.

Pas moins de 150 équipes étaient inscrites pour cette étape du circuit officiel de la Spikeball Roundnet Association, mis sur pied par Spikeball il y a cinq ans.

- "Accro" -

Plus de 2.500 équipes auront concouru cette saison dans un tournoi officiel, dont la grande finale aura lieu en octobre à Santa Monica (Californie), annonce Jack Scotti, responsable du circuit pour Spikeball.

En marge des compétitions officielles, des centaines de tournois locaux sont organisés cette année, avec le soutien de Spikeball, qui contribue parfois aux équipements et aux prix.

"D'autres fabriquent aussi les équipements", explique Jack Scotti, "donc ce qui nous différencie, c'est ça. Nous avons une communauté. Nous faisons avancer ce sport."

Le Spikeball se structure, accueille désormais un sponsor et inaugurera cette année une division "pro" qui n'en a, pour l'instant, que le nom, car le vainqueur d'un tournoi ne gagne que quelques centaines de dollars.

Mais l'organisation souhaite préserver le côté populaire du sport, l'atmosphère festive et informelle qui rappelle parfois un camp de vacances pour jeunes adultes, lesquels, hommes principalement, constituent l'essentiel des pratiquants.

Au coeur de cette ferveur, il y a le jeu en lui-même, "auquel on se met facilement", dit Jack Scotti. "En une journée, vous pouvez devenir accro."

"C'est accessible à tous", décrit Steve Halek. "Il y a des gens qui sont incroyablement bons, mais vous pouvez aussi y jouer avec votre famille dans le jardin et tout le monde va s'amuser."

- Un sport "vraiment unique" -

Beaucoup comparent le Spikeball au volley et au tennis, avec aussi un air de pelote basque (version main nue) ou de squash.

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"C'est vraiment unique", s'enthousiasme Matt Pereira, concurrent à Point Pleasant, sous un soleil de plomb.

"Il n'y a pas de limites" au jeu, explique-t-il. "Donc la balle peut aller partout et le jeu aussi. C'est très libre."

La coordination, le sens du placement et la maîtrise des angles de tir sont décisifs, de l'avis des joueurs, beaucoup plus que la rapidité ou la force physique.

Avec des compétitions en Europe et au Canada, le Spikeball commence à se développer dans le monde occidental mais il doit maintenant devenir plus qu'une mode, susceptible de disparaître comme beaucoup d'autres avant elle.

Pour cela, Chris Rudder continue d'organiser son sport, notamment à travers un championnat universitaire déjà florissant et le développement dans les lycées, avec kits et formations pour les enseignants.

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Pour Jack Scotti, le Spikeball peut aussi compter sur la "richesse" du jeu. "Il y a certains jeux dont vous avez fait le tour, au bout d'un moment. Au Spikeball, il y a toujours un niveau supérieur et le jeu évolue en permanence."

De nombreux joueurs réclament aujourd'hui une évolution du Spikeball afin de lui épargner la tendance à devenir, comme le tennis un temps, un sport de serveurs.

"Si quelqu'un sert et que l'autre n'arrive pas à renvoyer la balle, (...) ce n'est pas terrible à regarder", reconnaît Chris Ruder, qui songe aussi au potentiel télévisuel de son produit.

Spikeball envisage donc un changement de règles ou un assouplissement du filet pour se rendre plus attrayant.

"S'ils parviennent à ralentir le jeu", estime Jim Swanson, un vétéran du Spikeball, "ça pourrait être un sport qui reste dans le paysage pendant longtemps."

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