L'Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe relâchée pour 3 jours en Iran

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Par AFP
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Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique de 39 ans emprisonnée à Téhéran depuis avril 2016, a été relâchée jeudi matin pour trois jours, une "étape importante" pour sa famille qui espère toujours sa libération définitive.

"Nazanin a été libérée de la prison d'Evine ce matin pour une permission. Elle se trouve avec sa famille", a annoncé son mari, Richard Ratcliffe, dans un communiqué. Elle a été relâchée pour trois jours jusqu'au dimanche 26 août", une permission que son avocat "espère pouvoir prolonger".

Sa famille n'avait pas été prévenue de la date de cette permission. C'est son frère qui est venu la chercher à sa sortie. Elle a ensuite retrouvé son père, puis le reste de sa famille à Damavand, une ville à l'est de Téhéran.

"J'étais tellement émue de voir ma grand-mère aujourd'hui", a déclaré Nazanin Zaghari-Ratcliffe, citée dans le communiqué. "J'ai tellement pleuré. Je suis bouleversée. La maison de mon père n'est pas la mienne mais c'est tellement mieux que la prison. C'est comme si cela pouvait être le début de la fin".

Cette "belle surprise intervient après un certain nombre de fausses joies, qui ont été particulièrement perturbantes", a déclaré Richard Ratcliffe, qui se trouve au Royaume-Uni. "C'est une étape importante, après 873 jours d'emprisonnement. Elle est sortie, et nous sommes très heureux".

Il a expliqué que cette libération temporaire correspond à une "pratique ordinaire", dont ont déjà bénéficié plusieurs co-détenues de son épouse. Ces dernières "sont toujours en permission plus d'un mois plus tard", a-t-il ajouté, ce qui nourrit les espoirs du couple.

Il a ajouté que l'avocat de Nazanin Zaghari-Ratcliffe allait "formuler samedi une requête pour étendre sa permission de sortie".

- Interdiction de quitter le territoire -

Richard Ratcliffe a remercié "toutes les personnes investies" pour sa libération, dont le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, nommé en juillet en remplacement de Boris Johnson. Les deux hommes se sont rencontrés le 2 et le 20 août pour évoquer le dossier, des échanges qualifiés de "positifs" par Richard Ratcliffe.

"Excellente nouvelle que Nazanin soit relâchée sur permission, grâce à la campagne infatigable menée par son mari Richard et ses amis", a réagi le ministre sur Twitter. "Mais son emprisonnement reste une grande injustice. Elle doit être libérée de manière permanente, ce pourquoi nous continuons nos efforts".

La caution pour permettre la sortie de Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été fixée à 10 milliards de rials (205.225 euros). Sa famille a remis aux services du procureur les titres de propriété de sa maison, faisant office de caution.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a interdiction de quitter le territoire iranien, ou de se rendre dans une ambassade.

Employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l'agence de presse canado-britannique du même nom, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée le 3 avril 2016 à l'aéroport de Téhéran en compagnie de sa fille Gabriella, aujourd'hui âgée de 4 ans, après avoir rendu visite à sa famille.

Elle a été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations en 2009 visant à renverser le régime, ce qu'elle dément. La peine a été confirmée en appel en avril 2017. Gabriella s'est elle vue confisquer son passeport et vit chez ses grands-parents maternels depuis.

Richard Ratcliffe mène depuis une active campagne pour obtenir la libération de son épouse.

En novembre 2017, Boris Johnson, alors ministre des Affaires étrangères, avait tenu des propos potentiellement préjudiciables à cette campagne, affirmant que Nazanin Zaghari-Ratcliffe était en Iran pour former des journalistes lors de son arrestation. Ses proches avaient toujours affirmé qu'elle était en vacances.

Après de multiples appels réclamant sa démission, il était revenu sur sa déclaration, reconnaissant que ses propos "auraient pu être plus clairs".

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