Tour d'Espagne: les jambes à Malaga, la tête aux Mondiaux

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Le maillot rouge, marchepied vers le maillot arc-en-ciel ? De nombreux grimpeurs, alléchés par l'exigeant tracé des Mondiaux fin septembre en Autriche, s'alignent au départ du Tour d'Espagne samedi à Malaga avec l'idée d'en faire une rampe de lancement vers le titre planétaire.

. La part belle aux escaladeurs

C'est sans doute le circuit le plus escarpé pour des Championnats du monde depuis celui de Duitama en 1995 en Colombie: le tracé de la course en ligne d'Innsbruck (Autriche), prévue le 30 septembre, présente un kilométrage de 265 km et près de 5.000 m de dénivelé.

Indigeste pour les routiers-sprinteurs, même si le triple tenant du titre Peter Sagan sera bel et bien présent, ce parcours devrait en revanche sourire aux poids légers capables d'avaler les pentes finales à 28%. Une aubaine pour les grimpeurs, alors que le maillot arc-en-ciel ne repasse habituellement dans leur orbite que tous les 10 à 15 ans.

"C'est un gros objectif, peut-être l'un des plus gros de ma carrière en dehors des Grands Tours", a prévenu le Français Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), venu s'y préparer sur la Vuelta. "D'ici la fin de ma carrière on ne retrouvera pas un championnat du monde aussi dur. C'est l'année ou jamais."

Pour anticiper sur les reliefs autrichiens, les participants du 73e Tour d'Espagne (25 août-16 septembre) enchaîneront huit arrivées en altitude. De quoi affiner leur coup de pédale sous le soleil ibérique.

"C'est bien mieux de travailler ici que seul à la maison", a souligné Sagan jeudi. "Les étapes de montagne vont être pour moi comme un entraînement."

. Des grands noms sur la rampe

A Malaga samedi, il y aura plusieurs absents de renom, comme le tenant du titre Chris Froome (Sky), son équipier Geraint Thomas, récent lauréat du Tour de France, ou encore le Français Romain Bardet et le Néerlandais Tom Dumoulin.

Mais pour le reste, la fine fleur des escaladeurs sera sur la rampe de départ du contre-la-montre samedi, comme les anciens vainqueurs de la Vuelta Alejandro Valverde et Nairo Quintana (Movistar), Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) et Fabio Aru (UAE).

Parmi les favoris figurent aussi l'Australien Richie Porte (BMC), le Colombien Rigoberto Uran (EF-Education First), l'Irlandais Dan Martin (UAE), le Colombien Miguel Angel Lopez (Astana) ou encore les Britanniques Simon et Adam Yates (Mitchelton-Scott).

"On va se retrouver sur La Vuelta avec un très gros plateau entre tous ceux qui n'ont pas fait le Tour et ceux qui doublent Tour et Vuelta pour préparer les Championnats du monde", a expliqué Pinot sur le site internet de l'épreuve. "Le niveau sera très élevé et ça devrait être intéressant à suivre."

. Une course avec arrières-pensées ?

Mais paradoxalement, plusieurs cadors alignés sur ce Tour d'Espagne assurent ne pas y venir pour jouer la victoire finale.

"Comme je suis dans une phase de récupération de mes moyens, il m'est difficile de penser au classement général", a prévenu Nibali, deuxième l'an dernier mais victime d'une fracture d'une vertèbre lors du Tour de France en juillet.

Idem pour Richie Porte, victime d'une chute sur le Tour en juillet puis de problèmes gastriques jeudi, qui rejoindra la saison prochaine Trek-Segafredo et assure vouloir prendre la course "au jour le jour".

Et Pinot, remis d'une pneumonie qui l'avait contraint à l'abandon sur le Tour d'Italie en mai, ne dit pas autre chose.

"Je vais essayer de rentrer dans la Vuelta petit à petit", prévient le Français, qui vient de prolonger avec Groupama-FDJ. "On va faire le bilan à mi-Vuelta, voir si on s'oriente vers un classement général, si je suis assez proche des cinq premiers, ou si on va essayer d'aller chercher une victoire d'étape en troisième semaine."

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Ce qui lui permettrait de rejoindre le cercle fermé des coureurs ayant levé les bras sur les trois Grands Tours (France, Italie, Espagne), et de se projeter avec confiance sur la bataille pour le titre mondial.

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