Ligue de diamant: Martinot-Lagarde, champion fragile

Ligue de diamant: Martinot-Lagarde, champion fragile
Par AFP
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Trois semaines après son sacre européen sur 110 m haies, Pascal Martinot-Lagarde retrouve sa prestigieuse victime Sergey Shubenkov pour une revanche qui fait saliver, vendredi en finale de la Ligue de diamant.

Reste à savoir s'il ne sera pas trop handicapé par le récent réveil de sa blessure au pied gauche, qui avait gâché sa saison 2017.

Le recordman de France (12 sec 95) ne le cache pas: même s'il est sur son petit nuage depuis son succès inattendu à Berlin, il n'arrive pas vraiment à Bruxelles dans les meilleures dispositions physiques. Après avoir passé une semaine à fêter son titre continental, PML a de nouveau ressenti des douleurs à son 5e métatarse dont la fracture l'année dernière l'avait privé des Mondiaux. Pas de panique pour le moment mais une vigilance de tous les instants qui pourrait le freiner en Belgique.

"Je vais aller à fond mais je vais essayer de ne pas faire d'accident, a expliqué le hurdleur de 26 ans à l'AFP. Si je sens à l'échauffement que ça m'arrache le pied, je ne vais pas courir mais normalement ça devrait bien se passer. Les douleurs ont repris après le meeting de Birmingham (le 18 août, ndlr) et à Rovereto (23 août, ndlr), la piste était très très dure, c'était du béton et l'inflammation est revenue".

Martinot-Lagarde a pourtant envie de "finir en beauté" sa saison à Bruxelles et, passées "une période de décompression" et la digestion d'"une grosse fatigue" après les Championnats d'Europe, il s'est remis au travail.

- Retrouvailles avec Shubenkov -

"Juste après mon titre, j'ai fait une semaine médiatique, je n'ai pas pu beaucoup m'entraîner et je suis allé à Birmingham (3e, ndlr), indique-t-il. C'est seulement depuis cette date que j'ai repris l'entraînement. J'ai utilisé le meeting de Rovereto comme une séance en conditions réelles (2e en 13 sec 37, ndlr) et j'ai pu me réentraîner pour Bruxelles".

Pour des retrouvailles forcément particulières avec Shubenkov, l'homme le plus rapide de l'année (12 sec 92) mais vaincu à la photo-finish lors du principal rendez-vous de la saison.

"Si je pré-visualise la course, j'imagine qu'il va vouloir finir fort, estime Martinot-Lagarde. Il aura un sentiment de revanche et ça ne m'étonnerait pas qu'il reclaque un 13 secondes par exemple. La finale risque d'être très très balèze, ce sera la course la plus relevée de l'année. Il manque juste Omar McLeod (champion olympique et du monde, ndlr)".

Mais même en cas de mauvaise performance, rien ne pourra venir altérer la plénitude atteinte en 2018 par le Français après les galères subies l'année dernière.

- Ne rien précipiter -

"Je ne pouvais pas rêver mieux, affirme-t-il. En 2017, il y avait de la frustration. J'étais devant ma télévision à regarder les Championnats du monde et à me dire: +Pascal, qu'est-ce que tu fous dans ton canapé, tu devrais être sur la piste+. Cette année, je me suis dit au contraire: +T'en as tellement chié que c'est à toi de jouer, vas-y à fond!+. Et ça a marché".

Pas question pour autant de faire des plans sur la comète et de claironner de hautes ambitions pour les Mondiaux-2019 à Doha. PML ne veut rien précipiter et juste profiter pour le moment de son nouveau statut, en attendant de se projeter vers les échéances futures.

"Je veux avoir les pieds sur terre, dit-il. Je préfère kiffer ma médaille maintenant plutôt que me vendre comme un futur champion du monde dans un an. Chaque chose en son temps. Mes ambitions ont toujours été très hautes et le fait d'être champion d'Europe n'a rien changé."

Avec des Championnats du monde prévus tard dans la saison en 2019 (28 septembre-6 octobre 2019), sa priorité sera ainsi "d'aérer son programme".

"Je vais commencer la préparation indoor plus tard que d'habitude, lance-t-il. Je veux qu'au niveau osseux, ça se consolide pour que ma fracture ne revienne jamais et que je récupère tout mon pied gauche. L'année prochaine, j'ai envie de courir plus vite et avoir toutes mes capacités. Après les Championnats d'Europe indoor (1-3 mars à Glasgow), je couperai un bon mois, on fera une grosse coupure. L'idée c'est de ne pas s'entraîner pendant 8 mois non-stop pour arriver fracassé à Doha".

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