Deux morts dans des explosions sur une base militaire près de Damas

Damas
Localisation de l'aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de Damas où au moins 2 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche lors d'explosions sur le site Tous droits réservés Cecilia SANCHEZ
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Par AFP
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Au moins deux personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche lors d'explosions sur le site d'un aéroport militaire près de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), évoquant un "probable tir de missile israélien".

Les médias étatiques syriens ont également rapporté des explosions à l'aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de Damas. Mais ils n'ont pas fait état de victime, et un officiel cité a réfuté l'hypothèse d'une frappe israélienne.

Selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, un "probable tir de missile israélien (...) a touché un dépôt de munitions, entraînant de violentes explosions".

"Deux combattants prorégime ont été tués et 11 autres blessés, dont certains se trouvent dans un état critique", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Il n'a pas été en mesure de dire si les victimes appartenaient à l'armée ou à des milices alliées, composées de combattants étrangers.

Interrogé par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a indiqué: "Nous ne commentons pas les informations de la presse étrangère".

Des correspondants de l'AFP à Damas ont entendu plusieurs explosions dans la nuit.

- "Court-circuit électrique" -

Citée par l'agence officielle Sana, une source militaire syrienne a indiqué que l'aéroport de Mazzé n'avait "pas été la cible d'une agression israélienne".

"Les déflagrations entendues sont dues à l'explosion d'un dépôt de munitions près de l'aéroport, en raison d'un court-circuit électrique", a souligné la source citée par Sana, qui publie par ailleurs des photos montrant un impressionnant halo de lumière dans la nuit noire.

L'aéroport de Mazzé abrite notamment les services de renseignements de l'armée de l'air et, début 2017, le régime syrien avait accusé son voisin israélien d'avoir bombardé cette base.

Ces derniers mois, Israël a intensifié ses frappes contre des positions militaires du régime mais aussi contre les forces iraniennes présentes en Syrie, l'Etat hébreu martelant à plusieurs reprises son refus de voir la Syrie devenir une tête de pont pour Téhéran.

L'Iran et le mouvement chiite libanais Hezbollah, deux ennemis d'Israël toujours techniquement en guerre avec Damas, sont les principaux alliés du régime syrien au côté de la Russie.

Israël a réitéré mercredi ses menaces d'attaques contre des cibles militaires iraniennes en Syrie ainsi que contre des positions de l'armée syrienne.

"Les forces de sécurité israéliennes continueront à mener avec force et détermination des actions contre les tentatives de l'Iran d'implanter ses forces et des systèmes sophistiqués d'armement en Syrie", a affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Mi-juillet, la Syrie avait accusé Israël d'avoir bombardé un site militaire de la province d'Alep (nord). Au moins neuf combattants prorégime, dont trois étrangers, avaient péri, selon l'OSDH.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques en faveur de réformes démocratiques par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

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