Le départ de Laura Flessel lance le remaniement

Laura Flessel en 2017
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La ministre des Sports Laura Flessel a annoncé mardi matin qu'elle quittait le gouvernement, lançant un remaniement pour lequel le nom de François de Rugy revient avec beaucoup d'insistance pour succéder à Nicolas Hulot.

La valse attendue des portefeuilles coïncide avec la décision attendue, peut-être également mardi, sur le lancement ou non du prélèvement de l'impôt à la source au 1er janvier, l'autre dossier qui complique la rentrée de l'exécutif.

Selon de multiples sources mardi à la mi-journée, le président de l'Assemblée nationale, l'ex-EELV François de Rugy, désormais encarté LREM et qui se définit toujours comme écologiste, tient la corde pour remplacer le populaire M. Hulot au ministère de la Transition écologique.

La ministre des Sports Laura Flessel, qui était avec Nicolas Hulot l'une des membres les plus populaires du gouvernement, a créé la surprise en annonçant dans un communiqué son départ du gouvernement "pour raisons personnelles", afin de renouer avec "des engagements passés, justement tournés vers l’humain, la solidarité et la coopération internationale".

"Elle veut retrouver sa liberté et agir différemment. Il n'y a aucun lien avec les questions budgétaires", a assuré l'entourage de Mme Flessel à l'AFP.

Malgré ce second départ en quelques jours, l'ampleur des changements au sein de l'équipe gouvernementale restait un mystère à quelques heures de l'annonce, qui devrait intervenir d'ici la fin de la journée.

Le Premier ministre Edouard Philippe est l'invité du 20H de TF1, ont annoncé Matignon et la chaîne, pour aborder à la fois le remaniement et le prélèvement à la source.

- "Grosse crédibilité" -

C'est la démission fracassante de Nicolas Hulot, numéro 3 du gouvernement, qui a contraint l'exécutif au remaniement, le troisième de ce quinquennat, alors que celui-ci n'était pas attendu avant les élections européennes de mai 2019.

Une source parlementaire très bien informée donne une "très grosse crédibilité" au scénario d'un départ de François de Rugy au ministère de l'Ecologie. "C'est la piste la plus certaine", avance cette source. Ce départ ouvrirait la voie à Richard Ferrand, patron des députés LREM, pour s'installer au Perchoir dès mercredi 12, à l'issue d'élections pour ce poste.

Outre M. de Rugy, une dizaine de noms ont été évoqués pour leur connaissance des dossiers. Le plus cité, Daniel Cohn-Bendit, s'est retiré de la course, suivi mardi matin par Pascal Canfin, ancien ministre délégué de François Hollande et président du WWF France. L'ex-négociatrice pour la France lors de la COP21 Laurence Tubiana, également citée, a précisé qu'elle n'avait pas été contactée.

Pour rempacer Nicolas Hulot, les noms de l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy Chantal Jouanno et la députée de la majorité Barbara Pompili circulent également.

Le départ de Nicolas Hulot a contribué à bouleverser le retour de vacances d'Emmanuel Macron, déjà confronté à des sondages en berne après l'affaire Benalla, à une croissance moins solide que prévu et à des difficultés à mettre en œuvre les réformes prévues, comme celle des institutions.

Les oppositions voient dans cette succession d'ennuis la fin du "mirage Macron": la cote de popularité du président chute de dix points selon un sondage Ifop mardi, avec seulement 31% des Français approuvant son action - moins que pour François Hollande (32%) au même stade.

- "Amateurisme" -

"Plus important que le nom de la personne, je compte beaucoup sur une déclaration du gouvernement qui dit +on va changer de braquet, accélérer la transition+. Il faut entendre ce message de Nicolas Hulot", a exhorté Mme Pompili mardi sur LCI.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert s'est dit, lui, "calme, déterminé et serein" à son poste, que certains écologistes souhaiteraient rattacher à la Transition écologique.

Par ailleurs, de source ministérielle de premier plan, on évoque la possibilité de la nomination d'un secrétaire d'Etat auprès de la ministre Agnès Buzyn, mais cela reste en discussion, précise-t-on de même source.

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L'autre rendez-vous important de la journée à l'Elysée est la réunion sur le prélèvement à la source, prévue en fin de matinée autour d'Emmanuel Macron, d'Edouard Philippe et du ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin.

L'enjeu est de décider si cette réforme historique de collecte des impôts entrera bien en vigueur le 1er janvier ou si elle sera de nouveau reportée, voire enterrée.

Il n'est "pas sûr que (la réunion) soit décisionnelle", a prévenu une source gouvernementale.

Partisans et adversaires de la réforme se disputent sur les risques de bugs, son poids sur les entreprises mais aussi son impact psychologique sur les contribuables qui verront leur salaire net diminué du fait du prélèvement.

Les Républicains (LR) ont brocardé "l'amateurisme au sommet de l'État" et réitéré leur appel à son abandon, également réclamé par La France Insoumise ou le Medef, qui plaide pour une "mensualisation généralisée".

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