Libye: Salvini charge la France et se dit prêt à retourner à Tripoli

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini à Milan le 28 août 2018
Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini à Milan le 28 août 2018 Tous droits réservés MARCO BERTORELLO
Par AFP
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Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, s'est dit prêt à retourner "bientôt" à Tripoli, en proie à des combats meurtriers, et a lancé une nouvelle charge sur le rôle de la France dans le chaos dans le pays.

"L'Italie doit rester protagoniste du processus de stabilisation en Méditerranée", a déclaré le patron de l'extrême-droite et homme fort du gouvernement mardi matin sur Twitter à propos de la Libye. "Je suis personnellement disponible pour courir quelques risques et y retourner bientôt".

M. Salvini a aussi partagé une vidéo de déclarations lundi à des journalistes: "Evidemment il y a quelqu'un derrière (les combats actuels). Cela n'arrive pas par hasard. Ma crainte, c'est que quelqu'un, pour des motifs économiques nationaux, mette en péril la stabilité de toute l'Afrique du Nord et par conséquent de l'Europe".

"Je pense à quelqu'un qui est allé faire la guerre alors qu'il ne devait pas le faire. A quelqu'un qui fixe des dates pour les élections sans prévenir les alliés, l'ONU et les Libyens", ajoute-t-il sur la vidéo.

Et quand les journalistes demandent au ministre qui refuse l'arrivée de migrants dans les ports italiens si la Libye est un endroit suffisamment sûr pour y raccompagner les personnes secourues en mer, il réplique seulement: "Demandez-le à Paris".

Lundi, la ministre italienne de la Défense, Elisabetta Trenta, avait elle aussi évoqué "une responsabilité" de la France en raison de son rôle dans l'intervention militaire internationale contre le régime du colonel Kadhafi en 2011.

"Il est indéniable qu'aujourd'hui ce pays se retrouve dans cette situation parce que quelqu'un, en 2011, a privilégié ses intérêts", a écrit la ministre, alors que Rome a régulièrement fustigé Paris ces dernières années pour le chaos libyen et la grande vague migratoire qu'il a favorisée.

Mme Trenta comme M. Salvini ont exclu une intervention des forces spéciales italiennes à Tripoli, même si l'Italie compte actuellement plus de 300 militaires en Libye, chargés de protéger un hôpital de Misrata et l'ambassade à Tripoli ainsi que d'apporter un soutien logistique aux garde-côtes libyens.

Dans un communiqué lundi soir, le ministre des Affaires étrangères, Enzo Moavero Milanesi, a condamné les violences et réaffirmé "le plein soutien italien aux institutions libyennes légitimes et au Plan d'action des Nations unies".

M. Moavero a eu lundi soir "une longue conversation téléphonique" avec l'émissaire de l'ONU Ghassan Salamé et prévoyait une série de contacts dans les prochains jours, en prévision aussi de la conférence internationale sur la Libye prévue cet automne en Italie.

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