Tour d'Espagne: Pinot manoeuvre en vain, De Marchi vainc

Thibaut Pinot, le 2 septembre 2018, sur la Vuelta
Thibaut Pinot, le 2 septembre 2018, sur la Vuelta Tous droits réservés JORGE GUERRERO
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Les grandes manoeuvres... pour rien ! Le Français Thibaut Pinot a lancé une vaste offensive mercredi sur la 11e étape du Tour d'Espagne sans parvenir à bousculer le maillot rouge Simon Yates à Luintra, en Galice, où l'Italien Alessandro De Marchi s'est imposé en solitaire.

Dans une journée usante et haletante, l'échappée a mis deux longues heures à se former et la présence parmi les 19 fuyards de Pinot (Groupama-FDJ) a mis en alerte l'équipe Movistar, contrainte de rouler pour empêcher le Français de prendre les commandes du général.

Pinot a été longtemps maillot rouge virtuel mais il n'a finalement grappillé que douze secondes sur le leader à l'arrivée, stagnant à la 16e place du général à 2 min 20 sec.

"C'était une étape de folie, j'ai tenté et pour l'instant ça n'a pas marché, mais je retenterai plus tard", a commenté le Français. "C'était un coup tactique, un coup de poker, ça a failli marcher."

Le gain en temps semble minime au vu de l'énergie dépensée sur les routes accidentées de Galice, dans un bras de fer à distance avec le peloton qui ne souhaitait pas laisser filer le Français.

"Aucune équipe ne voulait rouler et au final nous avons décidé de le faire", a pesté l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar), deuxième du général à une seconde du Britannique Yates (Mitchelton-Scott).

"On dirait que les autres équipes ne courent pas pour gagner, on se demande pour quoi elle courent", a ajouté le vétéran (38 ans) au micro de la chaîne publique espagnole Teledeporte, une critique à peine voilée de l'attitude de l'équipe du maillot rouge.

- Yates réplique sèchement aux Movistar -

Ce à quoi Simon Yates a sèchement répliqué. "Nous avons contrôlé la course pendant 100 km, Movistar seulement pendant 80 km, faites le calcul", a grincé le Britannique. "Soyons sérieux, je n'ai qu'une seconde d'avance et les meilleurs coureurs de la course me talonnent, donc s'ils (les Movistar) ont un problème, ils n'avaient qu'à prendre le maillot lors d'un sprint de bonification."

Au classement général, le statu quo persiste avec les dix premiers coureurs se tenant en moins d'une minute.

C'est rageant pour Pinot, mais le grimpeur de Groupama-FDJ se consolera peut-être d'avoir retrouvé ses jambes dans la fraîcheur du nord de la péninsule, après une première semaine pénible pour lui sous la canicule. "Ça me fait plaisir de reprendre du plaisir et d'avoir des sensations, les jambes sont bonnes", a-t-il commenté.

D'ailleurs, la fin de l'étape a été marquée par une averse typiquement galicienne. Sous la pluie, l'Italien De Marchi (BMC), ancien compagnon d'échappée de Pinot, a déposé son dernier adversaire, le Colombien Jhonatan Restrepo (Katusha, deuxième) pour gagner sa troisième étape de la Vuelta après 2014 et 2015.

"Ma seule option était de tout tenter sur la dernière côte, même si je n'avais pas mes meilleures jambes", a souligné le vainqueur.

Bref, tout le peloton a souffert mercredi, à l'image du sprinteur français Nacer Bouhanni (Cofidis) contraint à l'abandon, et la bagarre pourrait reprendre de plus belle jeudi.

La 12e étape (181,1 km) conduira les coureurs de Mondonedo jusqu'au Phare de Estaca de Bares, à Manon, avec un parcours vallonné sur la côte atlantique du nord de la Galice. Une nouvelle étape usante en perspective, surtout juste avant un triptyque montagnard de vendredi à dimanche dans les monts des Asturies.

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