Ligue des Nations: l'Allemagne fait un pas sur la voie de la rédemption

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Par AFP
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"Nous avons l'occasion de montrer tout de suite que nous sommes encore l'Allemagne!" Draxler avait prévenu avant le match: la Mannschaft allait essayer contre la France de lancer son opération "rachat", après l'humiliation du Mondial en Russie.

En tenant tête aux champions du monde (0-0) sans encaisser de but, les Allemands ont en tous cas réussi le premier pas et démontré, s'il en était besoin, que leur élimination au premier tour de la Coupe du monde, parachevée par une défaite 2-0 contre la très modeste Corée du Sud, était un accident.

"Ce match se présentait sous des auspices particuliers", a admis le sélectionneur Joachim Löw après la partie: "Il était crucial de montrer un autre état d'esprit, un autre visage, après la déception du Mondial. Je crois que l'équipe l'a bien fait, nous étions très bien organisés, nous n'avons jamais été pris en contre, ce qui est la grande force des Français. Chaque joueur est allé au bout de lui-même".

Jeudi soir à Munich, l'exigeant public de l'Allianz Arena a vu une équipe compacte, rigoureuse en défense, et surtout mentalement beaucoup plus solide que ce qu'elle avait montré en juin.

- Sifflets contre Gündogan -

Dans la dernière demi-heure, lorsque l'Allemagne a mis la pression sur le but français, les supporters allemands se sont eux aussi réveillés. Malgré la pluie, les "Deutschland, Deutschland" criés par 60.000 poitrines ont dû faire chaud au cœur de Löw et de ses hommes.

Même si, comme ils le redoutaient, quelques sifflets isolés sont encore tombés des tribunes pour conspuer Ilkay Gündogan, le milieu de terrain d'origine turque victime de violentes attaques avant et pendant le Mondial pour avoir posé en photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

En Russie, on avait vu les Allemands, notamment contre le Mexique ou la Suède, laisser des boulevards aux attaquants adverses lorsque les latéraux montaient à l'attaque.

A Munich, on a vu un Timo Werner, positionné comme ailier sur la feuille de match, venir défendre le long de sa ligne de but ou un Thomas Müller dégager des ballons dans sa surface sur les attaques adverses.

"C'est un peu frustrant de n'avoir pas réussi à marquer", a admis Toni Kroos, "mais nous voulions avant tout rester compacts, après ce qui nous était arrivé au Mondial, c'était la priorité".

- "Trouver un équilibre" -

Cela étant, l'Allemagne ne s'est pas réinventée en un soir. Pendant des années, elle a fondé son jeu sur la maîtrise de la balle et elle a eu contre la France encore 60% de possession.

"Nous ne devons en aucun cas abandonner notre vision d'un football de possession, une vision offensive mais il faut trouver un équilibre", avait d'ailleurs expliqué le sélectionneur, dans son analyse des raisons de l'échec en Russie.

Les lacunes actuelles des quadruples champions du monde n'ont pas non plus disparu comme par magie. L'absence d'un buteur, surtout, continue à se faire sentir. Jeudi soir, c'est Marco Reus qui a joué en pointe mais ni lui ni Müller, sur plusieurs occasions, ni Ginter de la tête, et encore moins Werner, n'ont réussi à tromper la vigilance d'Areola, dans un très grand soir il est vrai.

Dimanche soir, la Mannschaft reçoit le Pérou en match amical à Sinsheim, le stade de Hoffenheim, en amical. Löw aura sans doute à cœur de faire débuter ses nouveaux sélectionnés et laissera probablement au repos certains vieux grognards.

Un bon résultat clôturerait cette semaine de reprise sur une note positive, mais Joachim Löw tient à rester lucide: "Il serait naïf", a-t-il dit jeudi soir, "de croire qu'en un seul match nous allons nous racheter du Mondial. C'est un long processus. Au final, nous ne pourrons nous racheter qu'au prochain tournoi".

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