Ligue des nations: la "vieille garde" allemande fait de la résistance

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Par AFP
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Joachim Löw leur a fait confiance, et ils ont assuré! Les vieux grognards champions du monde 2014 formaient la colonne vertébrale de l'Allemagne, jeudi contre la France (0-0), et malgré leur échec au Mondial, ils restent indispensables pour remettre la Mannschaft sur les rails, au moins jusqu'à l'Euro-2020.

Des titulaires de l'épopée brésilienne, ils ne sont plus que cinq: Manuel Neuer (32 ans) le gardien, Mats Hummels (29 ans) et Jérôme Boateng (30 ans) les défenseurs centraux, le milieu de terrain Toni Kroos (28 ans) et l'attaquant Thomas Müller (28 ans).

Matthias Ginter et Julian Draxler, dans le groupe contre les Bleus, étaient également dans l'effectif, mais le premier n'avait pas joué du tout et le second n'était entré en jeu que 14 minutes, à la fin de la demi-finale historique remportée 7-1 contre le Brésil.

- Attendus au tournant -

Jeudi soir, après la bonne prestation contre la France, le sélectionneur Joachim Löw a justifié son choix d'avoir aligné sa vieille garde pour le match "du renouveau" après la déconfiture russe: "Evidemment nous avons besoin d'intégrer de nouveaux joueurs, il faut constamment pousser pour cela", a-t-il admis, "mais c'est un processus qui ne se fait pas du jour au lendemain".

"Nous avons vu contre une équipe aussi forte que la France que des joueurs comme Hummels, Boateng ou Kroos sont extrêmement importants, avec leur classe, leur expérience et leur qualité, ils ont du répondant. Les opportunités pour les jeunes viendront", expliquait-il en salle de presse après la partie, visiblement satisfait de la réaction de ses anciens, qui étaient attendus au tournant.

Il est vrai qu'en terme de vécu, aucun international ne leur arrive à la cheville.

Neuer, Hummels, Boateng et Müller sont titulaires au Bayern Munich, avec lequel ils ont atteint six fois le dernier carré de la Ligue des champions sur les sept dernières saisons. Kroos pour sa part est une pièce maîtresse du grand Real Madrid, triple vainqueur de la compétition reine.

- "Il faut un chef" -

Hors du terrain, ces cinq mousquetaires ont un peu le même profil de "gendre idéal": de jeunes gens intelligents, soucieux de cultiver une image sympathique et modeste et, surtout, consensuels. Il n'y a, parmi eux, aucune personnalité dominante et autoritaire comme a pu l'être un Michael Ballack dans le passé, capable de houspiller ses partenaires pour se poser en chef de bande.

Ce côté "lisse" leur a été reproché au Mondial, lorsqu'il aurait fallu sonner la révolte lors du piteux match d'ouverture contre le Mexique, perdu 1-0. "Aucun joueur n'est en état de trouver une solution quand ça devient difficile", avait tempêté Paul Breitner, personnage haut en couleurs de l'équipe championne du monde 1974. "Quand tout va bien, on n'a pas besoin de leader, mais quand ça tourne mal, il faut un chef".

A défaut d'être des "patrons", les anciens de 2014 sont pour leurs coéquipiers des références. Lorsque l'équipe vacille, ils s'expriment, même si leur ton mesuré et leurs mots pesés au trébuchet ne plaisent pas à Breitner. Leur expérience et surtout leur palmarès suffisent à donner du poids à leur parole.

Joachim Löw, fragilisé par la mésaventure du Mondial, a reconnu jeudi soir que l'Allemagne ne pourrait totalement se racheter qu'en réussissant son prochain tournoi, l'Euro-2020. Il sait qu'il aura besoin pour cela de ses "Brésiliens": "Ils restent des joueurs de grande classe, mais ils doivent être plus performants qu'ils ne l'ont été en Russie", a-t-il simplement demandé.

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