Coupe continentale: le laboratoire de l'athlétisme de demain

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Relais mixte, course par élimination, fin de concours en duel... La Coupe continentale, compétition par équipes disputée samedi et dimanche à Ostrava en République tchèque, accueille plusieurs innovations susceptibles de dessiner l'athlétisme du futur.

Héritière de la Coupe du monde des nations, la Coupe continentale oppose tous les quatre ans quatre sélections d'athlètes répartis par "continent" (Europe, Amériques, Afrique et Asie-Pacifique), qui engagent chacun deux athlètes par épreuve.

Désireux de dépoussiérer un sport orphelin de sa grande star Usain Bolt, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) intègre plusieurs formats d'épreuves innovants, "dont nous pourrons nous inspirer pour peut-être les adapter et les introduire dans les compétitions classiques qui ont besoin d'évoluer", prévient son président Sebastian Coe.

- Course par élimination -

Le week-end se clôture ainsi par un relais 4 x 400 m mixte (deux femmes, deux hommes) où l'ordre des relayeurs est laissé libre, une course qui sera introduite aux Mondiaux en 2019 à Doha puis aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

Plus surprenante, l'expérimentation des courses à élimination, inspirées du cyclisme sur piste, sur le 3000 m et le 3000 m steeple. Après 1400 m de course classique, le dernier concurrent à chaque passage sur la ligne d'arrivée est éliminé, le dernier tour étant disputé entre les quatre athlètes restant.

"Cela peut amener du spectacle pour ce type de compétition avec du +show+", reconnaît le champion d'Europe 2014 du 3000 m steeple Yoann Kowal, interrogé par l'AFP.

"Mais je ne pense pas que ce serait bien sur un grand championnat classique, estime-t-il. On peut se faire sortir tellement bêtement que ce ne serait plus la même épreuve. Et terminer une course à quatre c'est un peu triste".

Certains concours (lancers, saut en longueur et triple saut) se dérouleront aussi par élimination: trois essais chacun, un 4e pour le meilleur de chaque équipe permettant de sélectionner les deux plus performants qui s'affrontent en duel sur une dernière tentative.

- Ingebrigtsen s'attaque à Manangoi -

Pour quel intérêt sportif ? Les performances de fin de saison atteignent rarement des sommets, mais le plateau promet quelques belles oppositions, notamment un 200 m féminin explosif avec le podium des Mondiaux-2017, dans l'ordre la Néerlandaise Dafne Schippers, l'Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou et la Bahaméenne Shaunae Miller-Uibo.

Sur 1500 m, le prodige norvégien Jakob Ingebrigtsen, double champion d'Europe (1500 et 5000 m) à seulement 17 ans cet été à Berlin, s'attaque au champion du monde kényan Elijah Manangoi.

Un autre duel électrique s'annonce sur le 400 m haies entre le Qatari Abderrahman Samba, 2e performeur de l'histoire, et le champion du monde et d'Europe en titre norvégien Karsten Warholm.

Trois Français ont été sélectionnés pour représenter l'Europe. A la perche Renaud Lavillenie sera associé au Russe Timur Morgunov, qui a sauté 6 m cet été, face notamment à l'Américain Sam Kendricks.

Le hurdleur Pascal Martinot-Lagarde courra aux côtés du Russe Sergey Shubenkov, qu'il avait battu aux "Europe" de Berlin, et la lanceuse de marteau Alexandra Tavernier fera la paire avec la référence polonaise Anita Wlodarczyk.

L'objectif des athlètes? Que leur duo soit le mieux classé dans leur épreuve pour marquer 8 points, les équipes suivantes marquant 6, 4 et 2 points.

Le classement final, l'addition des points de chaque épreuve, pourrait être renversé par les "jokers" (chaque continent en dispose de deux par jour), qui permettent de doubler les points en cas de victoire dans l'épreuve choisie.

Charge aux Amériques, à l'Afrique et à l'Asie-Pacifique de les utiliser à bon escient pour tenter de détrôner l'Europe, vainqueur il y a quatre ans au Maroc.

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