L’Allemagne et son emblématique Isabell Werth ont conforté leur impressionnante domination sur le dressage mondial en dominant l‘épreuve par équipes des Jeux équestres mondiaux 2018, jeudi à Tryon (Caroline du Nord).
L’Allemagne, déjà en tête à l’issue de la première journée mercredi, a nettement devancé avec un total de 242,873% les Etats-Unis (2e, 233,229%) et la Grande-Bretagne (3e, 229,628%), tandis que les Pays-Bas ont dû se contenter de la 5e place (223,664%).
Les cavaliers allemands se sont adjugés pour la douzième fois le titre mondial par équipes.
Depuis 1966, seuls les titres 1970 (URSS) et 2010 (Pays-Bas) ont échappé à l’Allemagne et, avant 1990, à la RFA.
Werth, 49 ans, a ajouté un huitième titre mondial, un cinquième par équipes, à son palmarès, qui compte également six sacres olympiques, dont le dernier, par équipes, en 2016 à Rio.
Et ce n’est sans doute pas fini avant les deux épreuves individuelles, le Grand Prix Spécial vendredi et le Grand Prix freestyle dimanche.
Elle a signé sur Bella Rose la meilleure reprise des deux journées avec un score de 84,829%, devant l’Américaine Laura Graves (81,630 ) et son compatriote Sönke Rothenberger (81,444).
“C’est très spécial pour moi de remporter ce titre avec Bella Rose, c’est une jument chère à mon coeur”, a avoué Werth, très émue.
- Du bronze qui vaut de l’or –
Lors des JEM 2014, elle avait en effet dû se retirer dès la première épreuve individuelle à cause d’une blessure de Bella Rose.
“C’est un jument qui a tellement de charisme, d‘élégance et de puissance, elle ne veut jamais faire d’erreurs, la première fois que je l’ai vue quand elle avait trois ans, j‘étais sous le choc. Il a fallu du temps pour qu’elle revienne de sa blessure, je suis très fière d’elle”, a-t-elle insisté.
Le retour au premier plan de Werth, en individuel, a été facilité par la mise à la retraite fin 2016 de Valegro, l’hongre qui a permis à la Britannique Charlotte Dujardin de faire la loi sur le dressage et d’enchaîner les titres olympiques (2012, 2016), mondiaux (deux en 2014) et européens (deux en 2015).
Elle s’aligne à Tryon avec Mount St John Freestyle, “une jument jeune (9 ans, NDLR) sans grande expérience, surtout dans une telle ambiance”: “Cette médaille de bronze, c’est comme de l’or à mes yeux”, a-t-elle insisté.
Portés par Laura Graves, les Etats-Unis ont décroché leur première médaille en dressage dans des JEM depuis 2002.
“Avec la chaleur et l’enchaînement des compétitions, c’est le couple le plus en forme physiquement qui s’en sortira le mieux en individuel”, a-t-elle prévenu.