Une ville sous les coups de boutoir de l'ouragan Florence

A Wilmington le 14 septembre 2018
A Wilmington le 14 septembre 2018 Tous droits réservés ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
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Par AFP
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Vitres brisées, arbres à terre ou ployant sous les bourrasques, panneaux de signalisation pliés à l'horizontale: le bourg déserté de Wilmington, sur la côte Est des Etats-Unis, subit vendredi de plein fouet les assauts de l'ouragan Florence.

Les rues du quartier historique, si calmes depuis que les habitants les plus exposés ont commencé à évacuer en masse en début de semaine, ont perdu beaucoup de leur charme: des climatiseurs sont détachés des murs, des canalisations se sont ouvertes, des fils électriques branlants pendent.

Même s'il a été rétrogradé jeudi soir en catégorie 1 avant de toucher terre, l'ouragan Florence a fait des dégâts ici, et les risques d'aggravation vont perdurer pendant 24 à 36 heures, ont prévenu les autorités.

Des rues résidentielles sont ainsi bloquées par des arbres à terre. Et un arbre s'est abattu sur une maison occupée par une famille, faisant au moins un blessé, un bilan qui pourrait s'alourdir.

Les pompiers intervenus sur place ont découpé les branches à la tronçonneuse et utilisé des moyens de levage mécaniques. "Ils sont sous une grosse pression, ils ignorent comment vont leur propre maison et leur propre famille. C'est une situation difficile pour tout le monde", confie Buddy Martinette, le chef des service incendie de la ville.

Franck Bryant, un docker, s'est porté volontaire pour aider à dégager les routes avec son camion, équipé de câbles. Mais il attend auparavant que le vent se calme, à l'abri d'une entrée de parking avec son chien Diamond, pas vraiment perturbé par les éléments.

"C'est devenu un peu sportif. Des arbres sont tombés, pas mal de lignes électriques également. Et certaines routes étaient déjà inondées, on ne peut pas y passer avec un véhicule normal", lance-t-il, sifflet autour du cou, tee-shirt jaune fluorescent sur les épaules et casque solidement fixé au crâne.

- Explosions nocturnes -

"Il faut lever la tête", conseille-t-il alors qu'une plaque de tôle se balance dangereusement le long de l'immeuble d'en face.

Le bourg balayé par Florence s'est réveillé au son de transformateurs électriques explosant les uns après les autres, plongeant dans le noir les habitations.

Mais certains ont choisi de se comporter comme si de rien n'était. Quatre jeunes gens promenaient ainsi tranquillement leur chien le matin, cigarette et bière à la main. "Ça va", assure l'un d'eux, pas vraiment inquiet des nombreux débris jonchant les trottoirs.

Comme eux, d'autres rares personnes commencent à s'aventurer hors des murs, même si les rafales toujours puissantes les poussent par moments à faire quelques pas de côté.

L'oeil de l'ouragan est passé peu après le lever du jour à proximité directe de la ville.

"Et ce n'est qu'un ouragan de catégorie 1. Je me demande ce que ça aurait été s'il avait été de catégorie 4 ou 5", s'interroge Mason Tarr sur le perron du logement dans lequel il a trouvé refuge pour la nuit avec sa compagne.

"Notre maison est située sur une partie élevée de la ville, nous ne craignons donc pas les inondations, mais il y a beaucoup de gros arbres dans les alentours. On a préféré venir ici chez une amie", témoigne-t-il. "Je n'ai pas très bien dormi cette nuit. Il n'y a plus d'électricité, on a passé les premières heures de la journée à jouer à des jeux de société à la lueur des bougies".

Fouad Iliou, un Brestois, est venu rendre visite à sa soeur, installée depuis des années à Wilmington.

"Le vent a fait de gros dégâts, un arbre est tombé dans le jardin et un autre dehors à côté des voitures. Mais je n'ai pas eu peur, les Bretons, surtout à Brest, sont habitués aux tempêtes", dit-il.

La pluie, qui avait légèrement baissé en intensité dans la matinée, repartait de plus belle à la mi-journée.

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