Guatemala/corruption/ONU : bras de fer entre le président et la Cour constitutionnelle

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Le bras de fer est engagé lundi entre la Cour constitutionnelle du Guatemala et le président Jimmy Morales, qui refuse de se plier à l'arrêt de la Cour lui demandant de permettre au chef d'une mission onusienne anti-corruption de revenir dans le pays.

Le 4 septembre, le président Morales a déclaré Persona non grata Ivan Velasquez, un juriste colombien qui dirige la Commission de l'ONU contre la corruption et l'impunité au Guatemala (CICIG). Celle-ci enquête sur un présumé financement illégal de la campagne électorale du président en 2015 et a demandé la levée de son immunité.

Comme elle l'avait déjà fait en 2017, la Cour constitutionnelle du Guatemala a annoncé dimanche soir qu'elle suspendait la décision présidentielle à l'encontre du chef de la mission onusienne. Pour la Cour, le président Morales aurait dû d'abord épuiser toutes les voies diplomatiques avec l'ONU.

Défiant la décision de la Cour, le ministre de l'Intérieur Enrique Degenhart a annoncé à la presse que "le citoyen colombien Ivan Velasquez n'entrera pas sur le territoire national".

Les services de l'immigration ne permettront l'entrée au Guatemala qu'à un nouveau chef de mission "choisi dans le cadre d'une procédure en harmonie entre les deux parties : l'ONU et l'Etat du Guatemala", a-t-il ajouté.

Quatre jours avant de déclarer Ivan Velasquez Persona non grata, le président avait annoncé le non-renouvellement du mandat de la CICIG au delà de septembre 2019, une décision qui n'a en revanche pas été censurée par la Cour constitutionnelle.

Les attaques présidentielles contre la CICIG ont provoqué la colère populaire, d'autant plus vive que Jimmy Morales avait promis durant sa campagne électorale de lutter contre la corruption et de prolonger le mandat de la mission onusienne.

Depuis la semaine dernière, des militants indigènes ont entrepris de bloquer des routes, notamment dans l'ouest du Guatemala où se concentrent les communautés mayas. Quant aux étudiants, syndicalistes et défenseurs des droits de l'Homme, ils battent le pavé de la capitale et des principales villes du pays.

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