Typhon Mangkhut: aux Philippines, on creuse à mains nues à la recherche des disparus

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Par AFP
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Les sauveteurs philippins ont dû s'acharner lundi avec des pelles et à mains nues pour tenter de retrouver des dizaines de personnes disparues sur le site d'un énorme glissement de terrain sur l'île de Luçon, provoqué par le passage du typhon Mangkhut.

Une colline s'est effritée sous le déluge provoqué par le typhon et s'est transformée en une vaste coulée de boue parsemée de débris rocheux qui a emporté une ancienne construction desaffectée d'une mine d'or utilisée par des mineurs et leur famille comme abri d'urgence, à Itogon sur l'île de Luçon.

Les secouristes ont retiré 11 corps des décombres et estiment que des dizaines de personnes ont pu avoir été ensevelies.

Des familles angoissées examinaient les corps extraits des décombres pour savoir s'ils s'agissaient de leurs proches, plus de 48 heures après que le typhon eut dévasté le nord de l'île de Luçon avant de se diriger vers Hong Kong et la Chine.

"Nous sommes soulagés de constater que ce n'est pas lui", déclare à l'AFP Joan Catteg, 42 ans, à la recherche de son cousin Harvey, un mineur de la région porté disparu.

"Il était au dortoir pendant le typhon Mangkhut. Il a envoyé un texto à sa femme lui demandant de ne pas s'inquiéter. Il a dit que rien de mal ne pouvait lui arriver et qu'il quitterait les lieux dès que la pluie cesserait. Mais jusqu'à présent il n'est pas revenu".

Selon le maire de la ville d'Itogon Victorio Palangdan, 40 à 50 personnes se seraient trouvées dans la zone au moment du glissement de terrain.

"Nous pensons que les gens qui sont là, peut-être 99%, sont déjà morts", a-t-il déclaré à l'AFP.

Selon les autorités, le bilan du typhon est passé à 65 morts aux Philippines, la plupart ensevelis par des glissements de terrain.

A Itogon, des centaines de secouristes ont formé une chaîne humaine pour enlever les rochers, débris et troncs d'arbre qui encombrent la zone de recherche.

En l'absence d'équipement lourd, qui ne peut pas être acheminé en raison des dégâts aux les routes, les militaires, policiers et mineurs travaillaient avec des pelles et utilisaient l'eau d'un cours d'eau pour ramollir la terre.

Le travail progressait à une lenteur extrême, les secouristes étant obligés d'affronter une heure de descente à pied, sur le versant balafré par le glissement de terrain, avant d'atteindre le site des recherches.

"Le matin, le soleil est brûlant, le sol trop sec, difficile à creuser", explique à l'AFP un secouriste, Allan Drilon.

"Ce serait mieux d'avoir des équipements lourds ... mais ce n'est pas possible car le chemin de descente est à peine suffisant pour permettre aux gens de passer", déplore-t-il.

Des habitants de cette localité reculée, à quelque 200 km au nord de Manille, s'étaient abrités, pendant le passage du typhon, dans cette vieille bâtisse de deux étages abandonnée par une société exploitant une mine d'or et qui était depuis lors occupée par des mineurs travaillant à petite échelle, a expliqué le maire.

Des glissements de terrain et des inondations dans d'autres régions des Philippines ont obligé près de 200.000 personnes à fuir leur domicile, selon un bilan de la police.

Des semaines de pluies de mousson avaient déjà rendu instables les collines de la région.

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