La Fête du sport, une première édition née dans un climat polémique

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Par AFP
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Voulue par l'ancienne ministre Laura Flessel, la Fête du sport va-t-elle s'installer dans la durée comme celle de la musique ? Sa première édition est née au milieu des polémiques et beaucoup d'acteurs regrettent un projet mené sans concertation.

"Comme il y a une fête de la musique, nous mettrons en place une fête nationale du sport, avec des disciplines en bas de chez vous", avait promis Laura Flessel en septembre 2017, au lendemain de l'attribution à Paris des Jeux olympiques 2024.

L'opération, qui se déroule de vendredi à dimanche, se veut un moment festif sur tout le territoire, via des initiations et des découvertes dans les gymnases, stades ou bases de loisirs, et sur les parvis des mairies. Objectif: donner envie de bouger à ceux qui n'ont pas encore cédé aux passions de la course à pied, de la natation, du badminton ou de la marche nordique...

Mais dès le départ, le président du comité olympique français (CNOSF), Denis Masseglia, a fait une mauvaise publicité à l'événement: pas de concertation, une période mal choisie - en septembre, les clubs et les villes sont déjà pris par leurs rentrées sportives - et un contexte budgétaire difficile pour le sport amateur. Sans compter que le CNOSF conduit déjà une opération similaire fin septembre, "Sentez-vous sport", après la "Journée olympique" du 23 juin.

"J'ai toujours dit que la Fête du sport était inappropriée, parce que les clubs étaient en plein trouble, en plein désarroi par rapport à des mesures qui les touchaient de plein fouet" comme la suppression des emplois aidés, répète aujourd'hui Denis Masseglia. Du coup, le CNOSF sera bien de la fête vendredi, mais à sa manière, en lançant une pétition sur internet pour les moyens du sport.

- 3 millions -

Pour monter l'opération, le bras financier du ministère, le CNDS (Centre national pour le développement du sport), a distribué trois millions d'euros de subventions à un millier de projets en France.

"La mobilisation a pris et le pari du maillage territorial est réussi", assure un responsable du CNDS auprès de l'AFP.

"Il y a des clubs qui sont rentrés dans le dispositif, mais beaucoup ne l'ont pas souhaité, parce que ce n'est pas le bon timing", relativise le directeur de la Fédération des clubs omnisports (FFCO), Denis Lafoux. "L'idée est intéressante, mais les rentrées sportives ont lieu début septembre", explique-t-il.

Dans l'ouest, on dénombre plus de 160 animations en Bretagne, et plus d'une centaine en Normandie. Avec une tendance à caler des initiatives existantes sur le calendrier du ministère, pour bénéficier des subventions.

"Il y a eu un intérêt", en dépit "d'une annonce tombée au milieu de nulle part, sans concertation avec les acteurs de terrain", confirme le directeur de la Fédération nationale des offices municipaux du sport (FNOMS), David Guillouf. Mais il reste lucide: "Si vous allez dans la rue, personne ne sait qu'il y a une fête du sport ce week-end".

- Empilement -

A Marseille, ce sera dans un complexe sportif de la ville, mais l'adjoint aux sports de la mairie, Richard Mirion, doute de l'avenir: "Je ne sais pas si ça se refera. Là, l'Etat finance une partie, je ne préjuge pas ce qu'il fera l'an prochain. S'il faut que la ville finance tout..."

Au ministère des Sports, où Roxana Maracineanu a succédé à Laura Flessel, la critique sur l'empilement d'initatives similaires est entendue: "On peut donner plus de poids aux choses si on est unis", concède-t-on.

Roxana Maracineanu enchaînera les inaugurations vendredi: dans le métro, où la RATP a installé un atelier d'escrime, sur le "village sportif" de Clichy-la-Garenne ou sur l'île de loisirs de Cergy-Pontoise; puis, retour à Paris, sur la friche ferroviaire "Ground Control" de la SNCF, investie pour l'occasion, et sur le parvis de l'hôtel de ville, qui accueille du golf en vue de la Ryder Cup.

Des animations sont aussi prévues tout le week-end à l'Insep, la fabrique des champions français, et à la Maison de la Radio dimanche.

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