Judo: Buchard a remonté la pente

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Par AFP
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Montée en -52 kg il y a deux ans, épuisée par les régimes à répétition, Amandine Buchard a accueilli avec beaucoup d'émotion sa médaille de bronze mondiale, quatre ans après sa première en -48 kg, vendredi à Bakou.

"Ça fait deux ans que je me bats pour revenir, ça a été dur. Je suis vraiment contente d'être récompensée de ce travail avec une médaille", a-t-elle confié au micro de la chaîne L'Equipe, des sanglots dans la voix.

Quand au printemps 2016, Buchard annonce son choix de passer de la catégorie des -48 kg à celle des -52 kg après plusieurs forfaits pour excès de poids, elle sait qu'il est lourd de conséquences : il la prive de toute chance d'être sélectionnée pour les JO-2016. Mais son corps, et sa tête, n'en peuvent plus. En dépression, l'idée d'arrêter sa carrière l'effleure, et la jeune judoka s'exile plusieurs mois en Espagne, à Valence.

"Je vais prendre du recul, souffler un peu, me refaire une santé, une bonne condition physique et un mental d'acier. Et je reviendrai", écrit-elle à l'époque sur les réseaux sociaux.

C'est à l'automne 2016 qu'elle reprend timidement le chemin de l'Insep.

Deux ans plus tard, voilà Buchard apaisée et de retour sur un podium mondial, à 23 ans, quatre ans après le bronze en -48 kg. La Francilienne apporte au passage à la France, privée de sa locomotive Teddy Riner, sa première médaille de la semaine au deuxième jour de compétition.

"Cette médaille mondiale dans cette catégorie, je l'attendais depuis un moment", a-t-elle reconnu.

- Les Abe, fratrie en or -

Dans son combat pour une troisième place, Buchard a battu la Belge Charline van Snick, médaillée olympique en 2016 en -48 kg, par waza-ari. Auparavant, elle n'avait tenu que 26 secondes en demi-finales, face à la jeune Uta Abe (18 ans), victorieuse sur une clé de bras et future championne du monde au bout d'une finale 100% japonaise contre la tenante du titre, Ai Shishime (ippon dans le golden score).

Quelques minutes après le sacre d'Uta, c'est son frère aîné, Hifumi (21 ans), qui conservait le titre en -66 kg, faisant des Abe une fratrie en or et deux des visages emblématiques de la génération 2020 du judo japonais.

A 18 ans et 69 jours, Uta Abe est devenue la troisième plus jeune championne du monde de l'histoire (messieurs et dames confondus), après l'Ukrainienne Daria Bilodid, sacrée la veille en -48 kg, à 17 ans seulement, et la légende nippone Ryoko Tani.

Depuis ses premiers pas chez les seniors en décembre 2016, la championne du monde juniors en titre n'a connu qu'une seule défaite, en finale du Grand Slam de Tokyo ce mois-là. Sa journée sur les tatamis de Bakou comprise, elle reste sur 29 combats remportés consécutivement. Et est sortie victorieuse par ippon de ses cinq disputés en Azerbaïdjan.

A trois ans de plus, Hifumi Abe est lui déjà couronné deux fois, après avoir infligé un ippon au Kazakhe Yerlan Serikzhanov en finale, après à peine plus d'une minute de combat.

Après deux des sept jours de compétition, le Japon, pays berceau du judo, a raflé trois des quatre premières médailles d'or mises en jeu. Prometteur à deux ans de la grand-messe olympique à Tokyo.

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