Au tribunal, les proches de la victime de Bill Cosby disent leur traumatisme

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Par AFP
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Des vies brisées, la santé qui déraille: les proches d'Andrea Constand, agressée sexuellement par Bill Cosby en 2004, ont raconté leur calvaire lundi, avant que l'acteur ne soit fixé sur sa peine.

"L'impact de cet événement ne disparaîtra jamais", a dit, d'une voix posée, la soeur d'Andrea Constand devant le juge Steven O'Neill, qui doit décider de la peine de Bill Cosby, reconnu coupable en avril.

Du fait de l'incapacité d'un témoin, attendu seulement mardi, la peine ne devait être prononcée qu'après une seconde journée d'audience.

La soeur, la mère et le père de la victime se sont succédé sur la chaise des témoins pour dire tout ce qu'avait changé cet incident depuis 14 ans.

"Je vis avec mon traumatisme au jour le jour", a expliqué la mère d'Andrea. "Cet événement a engendré tant de douleur et de tristesse dans ma vie".

La sexagénaire a raconté avoir appris en 2015 qu'elle était atteinte de la maladie de Parkinson, qu'elle lie à l'épisode vécu par sa fille.

"Le stress de toute cette situation m'a rattrapée", a expliqué celle qui avait d'abord choisi de ne pas parler, avant de changer d'avis.

Le père d'Andrea Constand, lui, a raconté avoir commencé à prendre des somnifères peu de temps après avoir appris l'agression dont avait été victime sa fille.

"J'ai vécu une transformation profonde", a expliqué, sans émotion apparente, Andrew Constand, indiquant qu'il avait depuis doublé la dose de somnifères pour trouver le sommeil.

Aujourd'hui, malgré le verdict, il dit se sentir "plus vulnérable (qu'avant) dans tous les aspects de (sa) vie, même au golf", le sport qu'il adorait.

Avant ses proches, Andrea Constand avait, elle aussi, fait un bref passage devant le juge.

En apparence détendue, elle a expliqué qu'elle avait déjà eu l'occasion de témoigner des suites qu'avaient eu pour elle cette agression sur le plan personnel.

"Tout ce que je demande, c'est justice, comme il plaira au tribunal", a-t-elle dit simplement, avant de reprendre sa place dans le public.

Ces témoignages ont résonné bien au-delà de la salle d'audience, quelques heures après la déferlante "#WhyIDidntReport" (pourquoi je n'ai pas porté plainte).

Après que Donald Trump a mis en doute le témoignage de Christine Blasey Ford, qui accuse d'agression sexuelle son candidat à la Cour suprême Brett Kavanaugh, des milliers de personnes ont livré le témoignage de leur propre agression sexuelle et expliqué pourquoi ils avaient gardé le silence.

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