France-Croatie sur terre battue: la bande de Noah défie l'histoire

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Par AFP
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La bande de Yannick Noah, championne sortante, mise sur la terre battue pour recevoir la Croatie de Marin Cilic en finale de la Coupe Davis, du 23 au 25 novembre à Lille. Une option qui lui a coûté cher historiquement.

Si le choix, annoncé vendredi, du stade Pierre-Mauroy et ses plus de 26.000 places, devenu en deux ans la scène préférée des Bleus, n'a surpris personne, davantage de suspense entourait celui de la surface. Lucas Pouille et ses acolytes opteraient-ils pour le même court en dur indoor qui leur a souri en finale il y a un an face à la Belgique (3-2), ainsi qu'en demi-finale mi-septembre contre l'Espagne privée du N.1 mondial Rafael Nadal (3-0 le samedi), déjà à Lille ? Ou parieraient-ils un autre revêtement ?

Ils ont donc tranché en faveur de l'ocre.

Pas illogique dans la perspective de contenir la puissance de Cilic. Le leader croate, N.6 mondial, a certes remporté deux tournois sur terre battue (Istanbul en 2017, Umag en 2012), mais c'est peu au vu des dix-huit titres qu'il compte à son palmarès. Et Roland-Garros est la seule levée du Grand Chelem où le vainqueur de l'US Open 2014 n'a pas, au moins, atteint la finale, même s'il y reste sur deux quarts de finale.

Selon toute vraisemblance - et au contraire des Français - Cilic (29 ans) devrait en outre avoir à gérer une transition rapide entre dur indoor, surface sur laquelle se dispute le Masters de fin d'année à Londres la semaine précédente - et terre battue. Jamais évident, en particulier au bout d'une saison éprouvante.

Quant au N.2 croate, Borna Coric (18e mondial, 21 ans), il a obtenu un de ses deux trophées sur ocre (Marrakech en 2017) mais n'a encore jamais dépassé le troisième tour Porte d'Auteuil.

- Quatre finales, quatre défaites -

Le hic est ailleurs : dans l'ère moderne de la Coupe Davis (depuis la mise en place du groupe mondial en 1981), toutes les finales à domicile que les Bleus ont choisi de jouer sur terre battue ont, jusque-là, mal tourné.

La plus récente il y a quatre ans, à Lille déjà, face à la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka (3-1) - qui revenaient juste de Londres -, sous le capitanat d'Arnaud Clément.

Avant, en 2002 à Bercy, contre la Russie de Marat Safin, Yevgeny Kafelnikov et Mikhail Youzhny (3-2), et en 1999 à Nice, face à l'Australie de Lleyton Hewitt (3-1), à chaque fois sous la houlette de Guy Forget. En 1982 à Grenoble enfin, contre les Etats-Unis de John McEnroe (3-0). Noah, l'actuel capitaine tricolore, était alors sur le terrain.

Au contraire, les deux finales organisées par la France sur dur indoor lui ont souri. Face aux Belges emmenés par David Goffin en novembre dernier, et plus de vingt-cinq ans plus tôt, en 1991 à Lyon, contre la "dream team" américaine Pete Sampras et Andre Agassi (3-1).

Les Croates - à leur initiative - n'ont eux joué, et gagné, que sur terre battue cette saison : face au Canada au premier tour (3-1), au Kazakhstan en quarts de finale (3-1), puis aux Etats-Unis en demi-finales (3-2).

Aux Bleus de faire mentir les statistiques en s'offrant un onzième Saladier d'argent, pour la dernière finale dans le format domicile/extérieur avant un bouleversement de la formule de la compétition par équipes plus que centenaire dès 2019.

A partir de l'année prochaine, la Coupe Davis se concentrera principalement autour d'une phase finale d'une semaine réunissant dix-huit nations, dans un lieu unique, en dernière partie de saison, et tirera un trait sur les matches en cinq sets, selon la réforme votée au cœur du mois d'août par la Fédération internationale de tennis (ITF).

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