Mondiaux de judo: Gahié et Clerget doublent la collection tricolore

Mondiaux de judo: Gahié et Clerget doublent la collection tricolore
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Ils ont dix ans d'écart mais sont tous les deux montés sur leur premier podium mondial : Marie-Eve Gahié (-70 kg), en argent, et Axel Clerget (-90 kg), en bronze, ont doublé la collection de médailles de l'équipe de France aux Championnats du monde de judo, lundi à Bakou.

Après l'or conservé par Clarisse Agbegnenou (-63 kg) et le bronze conquis par Amandine Buchard (-52 kg), le compteur des Bleus grimpe à quatre médailles, à deux jours de la fin des épreuves individuelles. Mieux déjà en quantité qu'il y a un an à Budapest, où ils avaient plafonné à trois récompenses (deux en or, une en bronze), leur plus maigre moisson mondiale depuis 2009.

Seule la championne du monde sortante, la Japonaise Chizuru Arai, a été en mesure de stopper Gahié, 21 ans seulement, par ippon, en finale. La jeune Tricolore avait pourtant pris rapidement l'avantage (waza-ari), mais Arai l'a fait tomber puis l'a immobilisée au sol pour conserver la couronne mondiale.

"J'ai bien commencé, je menais... Quand je vois que j'aurais pu la battre, cette médaille, c'est beau mais pas assez", a résumé Gahié, cinquième des Mondiaux-2017, au micro de la chaîne L'Equipe.

"Je ne vais pas cracher sur cette médaille mais j'aurais voulu en avoir une autre. Elle était largement à ma portée", a-t-elle insisté.

- Le rayon de soleil Clerget -

Auparavant, la médaillée de bronze européenne 2017, avait très bien négocié ses quatre précédents combats, même si elle avait dû batailler plus d'une minute dans le golden score (le temps additionnel après les quatre minutes réglementaires de combat) pour se défaire de la Canadienne Emily Burt au troisième tour (waza-ari).

A 31 ans, Clerget, victime de blessures à répétition au cours de sa carrière, a vécu sa médaille de bronze comme un "accomplissement".

Jusque-là, le trentenaire ne s'était jamais mieux classé que septième en Championnats du monde et ça remontait à 2009, dans sa précédente catégorie de poids (-81 kg).

Mené dans son combat pour une troisième place par l'Allemand Eduard Trippel, le vice-champion d'Europe 2017 a su renverser la situation au sol (ippon). Et ce, malgré une déception majeure en demi-finale, quand une interprétation de l'arbitre, qu'il ne partageait pas, l'a privé de finale au profit du Cubain Ivan Felipe Silva Morales.

"C'est la médaille du bonheur, la récompense de mes dix, quinze années de haut niveau. J'ai connu un nombre incalculable de blessures, j'ai dû gérer de front mes études de kiné, je n'étais pas à point, maintenant je suis bien mûr", a lancé Clerget au micro de la chaîne L'Equipe, en se félicitant de marquer des points dans la course à la sélection olympique, à deux ans des JO à Tokyo.

- Treize sur treize -

"C'est un signe fort, a-t-il estimé. Bien sûr, c'est mon objectif. Maintenant que je suis médaillé européen et mondial, il ne m'en manque plus qu'une..."

Sa médaille de bronze est un rayon de soleil dans le ciel gris du judo masculin tricolore, l'exception Teddy Riner mise à part.

Avant même sa qualification pour le dernier carré, Clerget était, côté messieurs, le premier Français à rallier les quarts de finale sur les tatamis de Bakou. Il y a un an à Budapest, aucun n'y était parvenu, sauf Riner, alors couronné pour la neuvième fois.

Loin de ces tourments, le Japon a lui poursuivi sa fructueuse moisson : le voilà à cinq titres, sur dix distribués.

Plus parlant encore, un chiffre permet de mesurer l'ampleur de la force de frappe nippone : ses treize judokas engagés depuis jeudi ont tous été médaillés.

En -90 kg, Nikoloz Sherazadishvili est lui devenu, à 22 ans, le premier Espagnol sacré champion du monde de judo. Deux Espagnoles avaient déjà réalisé une telle performance : Miriam Blasco (1991) et Isabel Fernandez (1997).

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Judo : Riner sacré pour la huitième fois à Paris, Romane Dicko également en or

Clarisse Agbégnénou décroche sa septième victoire au Grand Chelem de Paris

Judo : avec trois médailles d'or à son actif, la France a brillé au Grand Slam de Paris