Ryder Cup: et si Tiger Woods était l'atout-maître américain?

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Il n'a jamais particulièrement brillé en sept participations à la Ryder Cup. Mais Tiger Woods a débarqué lundi à Paris, avec le reste de l'équipe américaine pour y disputer la 42e édition gorgé de confiance, au lendemain de sa première victoire sur le PGA depuis 5 ans, un timing idéal.

Lorsqu'il a réussi son dernier putt, synonyme de victoire, sur le parcours d'East Lake, près d'Atlanta, entouré de spectateurs survoltés et hurlant son nom, Woods aurait pu croire qu'il disputait la Ryder Cup à domicile. Des "USA! USA!" ont même fusé de la foule, anticipant un peu l'ambiance à venir sur le Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines dès vendredi (du 28 au 30 septembre).

Mais l'ancien N.1 mondial a vite retrouvé ses esprits pour mesurer l'étendue de son exploit, avec son premier titre sur le circuit PGA depuis août 2013, le 80e de sa carrière qui couronne l'un des retours au sommet les plus retentissants de l'histoire du golf, voire du sport.

Et de Ryder Cup, ce duel biennal entre les meilleurs golfeurs européens et américains, il ne fut jamais vraiment question, reléguée au second plan par ce retour de flamme de la "Tigermania".

Parti dimanche soir d'Atlanta dans un vol spécialement affrété, Woods a eu peu de temps pour se reconcentrer sur ce nouvel objectif.

Il a atterri peu avant 13H00 (11h00 GMT) lundi à Roissy avec le reste de l'escouade américaine, rapidement escortée vers son hôtel versaillais, alors que le Suédois Alex Noren et l'Anglais Ian Poulter tapaient déjà des balles au practice.

- Mickelson, Koepka et Reed usés? -

Alors qu'en début d'année, Woods ne devait être que l'un des adjoints de Jim Furyk, le capitaine américain, il est désormais l'un des piliers de l'équipe américaine qui va tenter de s'imposer pour la première fois en 25 ans en Europe et de conserver son titre conquis en 2016.

C'était encore impensable il y a quelques mois, tant le natif de Cypress (Californie), opéré du dos à quatre reprises entre 2014 et 2017, partait de loin, en panne de confiance et de résultats probants.

Mais, à 42 ans, après avoir flirté avec la victoire à plusieurs reprises (2e du Valspar Championship et 5e du Arnold Palmer Invitational en mars, 6e du British Open en juillet, 2e du Championnat PGA en août), Woods ne semble pas usé, physiquement et moralement, en cette fin de saison.

Il a pourtant disputé 18 tournois, comme à ses plus belles années, sans, a-t-il assuré, avoir fait de préparation physique spécifique avant de revenir sur les greens en janvier.

Sa fraîcheur contraste avec la fatigue montrée tout au long de la semaine par Phil Mickelson qui a terminé à la 30e et dernière place, à... 24 coups de Woods.

"Cela sera complétement différent en France, avec un gazon différent, un parcours différent, tout sera différent", a-t-il tenté de rassurer.

- Un seul titre en sept participations -

Même Brooks Koepka, vainqueur cette année de l'US Open et du Championnat PGA, Patrick Reed, décisif lors de la victoire de "Team USA" en 2016, et Bryson DeChambeau, survolté il y a encore deux semaines, ont fini le Tour Championship sur les rotules.

Et c'est pourquoi la présence de Woods pourrait être capitale, par ses résultats sur le parcours du Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines mais aussi pour ses conseils et son sens tactique.

"En 2016, comme vice-capitaine, il avait été crucial en termes de stratégie, de planification et de définition des paires, je vais continuer à utiliser ses connaissances", avait rappelé Furyk en officialisant sa sélection début septembre.

Reste à Woods à faire mentir sa réputation de joueur qui ne brille guère en Ryder Cup avec un seul sacre (1999) et un bilan mitigé de 13 victoires, 17 défaites et 3 nuls en 33 parties disputées.

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Mais cette Ryder Cup 2018, sa première comme joueur depuis 2012, a une signification particulière pour le "Tigre": "En début d'année alors que je n'avais pas encore commencé à rejouer, l'un des mes buts était de faire partie de cette équipe", a-t-il rappelé.

Sa résurrection a monopolisé une bonne partie des questions adressées aux deux capitaines lors de leur première conférence de presse commune lundi.

"La victoire de Tiger hier lui a vraiment fait beaucoup de bien mais il a déjà tourné la page pour se consacrer à cette semaine et à l'équipe", a affirmé Furyk.

"Après avoir déjà fait tellement pour notre sport auprès du grand public, il continue à transcender le golf, mais la Ryder Cup oppose les 24 meilleurs joueurs du monde et il ne sera qu'un adversaire parmi d'autres", a relativisé le capitaine européen, le Danois Thomas Björn.

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