Cyclisme : Mondiaux 2018, le chef de groupe Guimard a choisi ses pointes

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Par AFP
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Transformé en chef d'expédition, Cyrille Guimard a monté un groupe autour de trois pointes, Julian Alaphilippe, Romain Bardet et Thibaut Pinot, pour décrocher dimanche le titre de champion du monde de cyclisme, 21 ans après le dernier succès français.

"Je ne veux pas parler de leaders, je préfère chefs de file", prévient Guimard, attaché au sens des mots. "Un leader, c'est valable pour une équipe de marque qui travaille toute l'année ensemble. En équipe de France, c'est pour une journée".

Le sélectionneur, appelé aux commandes l'an passé, entend bâtir un groupe. Il s'explique à l'AFP dans une comparaison avec le football: "J'ai dit que j'essayerais d'aller chercher les meilleurs éléments à leur poste. Je ne peux pas prendre que des avant-centres."

Dans cette optique, Guimard a rappelé le même "buteur" que l'année passée, Julian Alaphilippe, passé près du succès en 2017 à Bergen (Norvège). Douze mois plus tard, l'Auvergnat a pris une dimension supplémentaire dans les classiques (Flèche Wallonne, Clasica San Sebastian) et le Tour (deux étapes et le maillot de meilleur grimpeur).

A l'évidence, le courant passe entre le jeune coureur (26 ans) et le sélectionneur expérimenté (71 ans) qui a connu ses moments de gloire en tant que technicien dans les années 1970 et 1980.

"Je l'ai découvert l'an passé à Bergen. Quand on vit en équipe, on partage des choses qui dépassent le cadre strictement professionnel. J'ai vu quelqu'un qui fédère. Il est heureux de vivre, il ne se prend pas la tête et il fait son boulot. Que vouloir de plus ?", dit le responsable de l'équipe de France.

- "Je n'ai pas besoin d'avoir huit Alaphilippe" -

"J'ai vu quelqu'un qui a le sens des responsabilités et du devoir, qui a aussi le sens du sacrifice", ajoute-t-il. "Quand on voit comment il se met 'à la planche' dans son équipe... Il y a aussi autre chose qui compte, c'est un personnage qui fédère. Je n'ai jamais entendu quelqu'un qui s'en prenait à lui".

Dès lors, Alaphilippe devient logiquement le point de référence de l'équipe. "On sait que la course de l'équipe va s'articuler autour de lui mais aussi la concurrence", avance Guimard. "Pour les autres équipes, l'homme dangereux de l'équipe de France est Alaphilippe, avec d'autres coureurs qui ont un rôle à jouer."

Lui-même avoue connaître moins bien ses deux autres cartes. "On n'a jamais partagé des événements ensemble." Il s'empresse d'ajouter: "Mais les choses se passent très bien." Tant avec l'un qu'avec l'autre même si Bardet et Pinot, déjà coéquipiers en sélection nationale chez les juniors, ont des tempéraments différents.

"C'est très bien ainsi", sourit Guimard, habitué à manager des caractères divers. "Je ne parlais pas de la même façon à Hinault, à Fignon ou à LeMond. Ce qui est important, c'est de respecter la personnalité de chacun et faire en sorte que le groupe soit complémentaire. Je n'ai pas besoin d'avoir huit Alaphilippe ou huit Bardet, ça ne marcherait pas."

Comment faire en sorte que le groupe "parte sur un projet commun", l'expression du sélectionneur ? "Il ne s'agit pas d'empiler des noms comme on l'a fait à une certaine époque, à l'arrivée ça fait deux et trois", remarque-t-il dans un clin d'oeil par rapport à un championnat du monde vieux de 52 ans (Anquetil 2e et Poulidor 3e en 1966).

Guimard note que "tous ont envie d'être en équipe de France". "A partir du moment où ils viennent, ils savent qu'ils représentent la France", insiste-t-il, "et ils ont des devoirs, celui de donner le meilleur de soi-même pour aller à la victoire".

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