Danse sur glace: Papadakis et Cizeron, opération nouveau souffle

Danse sur glace: Papadakis et Cizeron, opération nouveau souffle
Par AFP
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A l'aube d'une nouvelle olympiade, les danseurs sur glace Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ouvrent leur saison en pente douce après avoir pris le temps, une fois l'hiver olympique refermé, de respirer. Pour mieux trouver un nouveau souffle.

Vendredi, sur la glace de Villard-de-Lans (Isère), qui accueille le Masters, traditionnelle compétition nationale de début de saison, Papadakis et Cizeron (23 ans) patineront pour la première fois leur danse courte millésime 2018/2019 - désormais baptisée danse rythmique - aux accents imposés de tango. Les deux morceaux qu'ils ont choisis sont joués au violon.

Mais ils ne dévoileront pas le lendemain leur programme libre, "pas encore opérationnel à 100%", selon leur entraîneur Romain Haguenauer.

Car après quatre ans sans respirer ou presque, marqués par leur ascension éclair au sommet de leur discipline, quatre couronnes européennes, trois sacres mondiaux et une médaille d'argent olympique en dépit d'une désormais fameuse mésaventure vestimentaire, les deux danseurs se sont accordés un "long break" et n'ont rechaussé sérieusement les patins qu'autour du 10 août. Ce n'était pas du luxe.

"Ils en avaient besoin après quatre ans où tout s'est enchaîné très vite d'une saison à l'autre. Ils étaient fatigués", confirme à l'AFP Haguenauer.

"Comme ils repartent pour au moins quatre ans, il fallait recharger les batteries, prendre du recul" pour entretenir l'envie, poursuit-il.

- Fini le piano -

Un temps, Papadakis et Cizeron avaient même envisagé de zapper la première moitié de saison. Ils ont finalement laissé cette option de côté, sans transiger pour autant sur leur volonté - et la nécessité - de se renouveler à l'orée d'une nouvelle olympiade.

En fin d'hiver dernier, ils en avaient déjà pleinement conscience mais n'avaient encore rien défini.

Depuis, ils ont poussé plusieurs portes.

Côté musique, d'abord. Sur le programme libre, au revoir le piano, bonjour la guitare. Au cours d'un de leurs brefs aller-retours estivaux à Montréal, où ils sont installés depuis mi-2014, Papadakis et Cizeron ont jeté leur dévolu sur deux chansons "lyriques folk" de l'artiste américaine Rachael Yamagata pour leur danse libre.

"On a eu cinq jours pour choisir la musique. On a éliminé tout ce qui était à base de piano, on avait pratiquement toujours été sur cette base, que ce soit de la musique classique ou contemporaine. On voulait changer d'instrument pour explorer autre chose", retrace Haguenauer.

S'ils ont de nouveau fait confiance pour monter leur danse courte au Britannique Christopher Dean, figure de leur discipline dans les années 1980, associé à Jayne Torvill, les jeunes Clermontois se sont tournés vers le Suisse Stéphane Lambiel, double champion du monde de patinage artistique (2005 et 2006), pour "sortir de chorégraphies spécifiques à la danse sur glace" pour leur programme libre.

Papadakis et Cizeron ont, enfin, entamé un travail de longue haleine sur leurs portés.

- Portés plus acrobatiques -

"Généralement, en danse sur glace, une fois qu'on a trouvé un porté sympa, différent, qu'on le maîtrise, l'année d'après, on en utilise une partie, c'est toujours plus ou moins une transformation de ce qu'on sait faire", explique Haguenauer.

"L'idée, c'était de partir sur de nouvelles bases pour tous les portés. C'est ce qu'on a fait, en gardant la fluidité qui est leur qualité mais en essayant de rajouter des choses un peu moins glissées, de montrer qu'ils sont capables de faire des choses surprenantes, rapides et un peu plus acrobatiques", développe-t-il.

Pour mener à bien cette évolution exigeante, Papadakis et Cizeron ont initié une collaboration avec une compagnie québecoise de cirque réputée, "Les sept doigts de la main", pensée pour durer tout au long de l'olympiade.

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Ca n'est pas sans risque. Il y a une semaine à l'entraînement, Cizeron a connu une sérieuse chute sur la tête. Plus de peur que de mal - une mâchoire douloureuse - mais c'est la raison principale pour laquelle il faudra patienter six semaines de plus, jusqu'au Grand Prix du Japon (9-11 novembre), pour découvrir leur danse libre.

"Ils sont encore en processus d'apprentissage sur certaines techniques de portés. Je ne voulais pas qu'on renonce à des éléments nouveaux pour être prêt, développe Hagnenauer. Ni qu'ils prennent le risque de se blesser en patinant un programme pas maîtrisé à 100% en compétition. Il ne faut pas oublier qu'ils sont sur de la glace et sur deux lames."

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