Ligue 1: Bordeaux tenté à son tour par le rêve américain

Logo des Girondins de Bordeaux sur un maillot, le 6 août 2015
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L'Amérique se rapproche de Bordeaux: le vote des élus de la métropole, prévu vendredi, marquera une étape décisive dans la vente des Girondins au fonds d'investissements américain GACP, novice dans le football mais au projet très ambitieux à court terme.

Sans préjuger de son issue, cette consultation doit valider le principe du transfèrement des obligations de M6 au nouvel actionnaire qui concernent les garanties liées au loyer annuel du stade Matmut Atlantique (3,7 millions d'euros pour encore 27 ans), mais aussi une participation annuelle à l'entretien de la pelouse, et une redevance au prorata du chiffre d'affaires réalisé sur le stade.

Ce ne devrait être qu'une formalité, surtout après le feu vert donné en fin de semaine dernière par la DNCG (Direction Nationale de Contrôle et de Gestion).

Le gendarme financier du foot français a quand même estimé que le business plan présenté par General American Capital Partners prévoyait "une hausse des recettes d'exploitation du club relativement limitée" et recommande "d'augmenter les capitaux propres du club".

L'officialisation de la vente du club n'interviendra que mi-octobre selon l'acquéreur GACP et fera l'objet d'un communiqué émanant du vendeur, de l'acheteur ou des deux.

Sous bannière américaine, Bordeaux, actuellement 10e de Ligue 1, imiterait le Paris SG qui avait convolé avec un autre fonds d'investissements, Colony Capital (2006-2011) avant l'arrivée des Qataris, et plus récemment Marseille, propriété depuis octobre 2016 de Frank McCourt.

- "Une chance" pour Juppé -

A la tête des Girondins pendant 19 ans, M6 qui revendiquait "0% de football" au moment de la Coupe du monde 1998, a connu des joies rapides (titre de champion en 1999 sans qu'elle n'y soit pour grand chose), garnissant son armoire à trophées (champion en 2009, 3 Coupes de la Ligue, 1 Coupe de France et 2 Trophées des Champions).

Mais après 2010, Bordeaux a commencé à stagner, enchaînant les saisons quelconques, avec des pertes financières récurrentes ces dernières saisons qui ont fini par lasser un actionnaire rétif à s'engager davantage financièrement.

Résolue à vendre, la chaîne a reçu ces deux dernières années "des offres de reprise du club, d'horizons différents, parfois financièrement intéressantes", selon le président de son directoire Nicolas de Tavernost qui n'a jamais donné suite car "pas suffisamment solides pour préserver l'avenir du club" à ses yeux.

C'est GACP qui a fait tilt, attiré par Bordeaux, "ville mondialement connue par son vin" comme l'a décrite son principal dirigeant Joseph DaGrosa, 54 ans, lors de sa tournée médiatique début septembre, avec aussi l'augmentation des droits télés prévue en 2020 en perspective.

Ce fonds, basé en Floride, est plutôt discret et touche-à-tout. Son +boss+ s'est fait connaître en rachetant 248 enseignes Burger King avant de les revendre en 2006. Inconnu du monde du foot, le GACP a déboursé environ 75 millions d'euros pour se porter acquéreur des Girondins.

"C'est une chance pour le club" qui a 60 millions d'euros de dettes et "qui va pouvoir repartir sans dette", a reconnu récemment le maire de Bordeaux Alain Juppé.

- Investir intelligemment -

Que sait-on du projet américain et de ses fonds décriés avec véhémence par les Ultramarines, le principal groupe de supporteurs bordelais?

Lors de ses premiers entretiens publics, M. DaGrosa a tenté de rassurer, déclarant vouloir "agir comme des bienfaiteurs pour le club car notre honneur est en jeu".

L'homme d'affaires a rapidement évoqué la somme de 80 millions d'euros d'investissements pour les prochaines années. "Ce n'est pas énorme mais nous voulons l'investir de façon intelligente et pas bêtement en fermant les yeux juste pour la marque et ne pas tenir compte de l'équipe", précisait celui qui a dit non au champion du monde Thierry Henry, pressenti pour devenir entraîneur fin août, sans être encore propriétaire.

GACP, qui est soutenu financièrement par les fonds King Street et Fortress - ce dernier coté en bourse gère environ 40 milliards de dollars d'actifs - n'a pas caché que son "objectif est de gagner de l'argent comme dans toute entreprise".

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Il se donne "5 ou 10 ans (pour y parvenir) mais quelle que soit la durée de notre projet, notre idée est d'amener le club à un point plus élevé et le laisser en meilleure forme que celle où nous le trouvons aujourd'hui".

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