Route du Rhum: un "trip" volant pour ses quarante ans

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Née en 1978, la transatlantique en solitaire la plus célèbre au monde fête ses quarante ans avec une édition riche d'un record de 124 engagés et une traversée envisagée dans un temps supersonique de six jours grâce aux bateaux "volants".

Jeudi à Paris, ils étaient presque tous réunis pour la présentation officielle de l'un des plus grands événements de course au large qui n'a lieu que tous les quatre ans. Le départ sera donné dimanche 4 novembre à 14h00 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) pour un voyage sur l'Atlantique ayant pour terminus la Guadeloupe.

2014 avait déjà marqué un record de participants, avec 91 partants. En 2018, la barre des 100 bateaux est allègrement dépassée. Ils seront 124 sur la ligne de départ, répartis en six catégories : les multicoques d'un côté, avec les Ultim, les Multi50 et les Rhum Multi, les monocoques de l'autre avec les Imoca, les Class40 et les Rhum Mono.

Il y a quatre ans, la dixième édition de la course s'était gagnée en un temps record de 7 jours 15 heures et 8 minutes, signé Loïck Peyron (Maxi Solo Banque Populaire VII), qui revient cette année avec un tout petit voilier, "Happy", un bateau jumeau de l'"Olympus" du Canadien Mike Birch, vainqueur de la traversée inaugurale en 1978, en 23 jours 6 heures et 59 minutes.

- "Autoroute du Rhum" -

"Là, on s'attend à une autoroute du Rhum en six jours", lance Mathieu Sarrot, en charge de l'organisation de la course.

La participation des Ultim, ces maxi-trimarans nouvelle génération capables de "voler" (32 m de long pour 23 m de large), promet une claque au record actuel. Cette impression de voler, ces super machines la donnent grâce à leurs foils, ces fameux appendices qui leur permettent de s'élever au-dessus de l'eau et de filer à vive allure. Du jamais-vu avec des bateaux de ce gabarit, soit quelque 15 tonnes !

Pour la première fois, ces bateaux XXL vont s'affronter en compétition, presque un an après le fabuleux record du tour en monde en solo de François Gabart (42 j 16 h).

"Des bateaux de cette taille, qui volent, susceptibles de traverser l'Atlantique ou de faire un tour du monde, ça reste des premières", explique à l'AFP Gabart (Macif), l'un des maîtres d'oeuvre de cette nouvelle ère.

"C'est hyper excitant, ce sont des bateaux exceptionnels par leur dimension, les vitesses qu'ils arrivent à atteindre et les comportements qu'ils ont, à savoir voler", se réjouit le navigateur, victorieux en 2014 en catégorie Imoca (monocoque de 18 m) en 12 j 4 h et 38 min.

- Entre excitation et appréhension -

Si six Ultim sont engagés, cinq joueront la victoire: outre Gabart, il y aura Thomas Coville (Sodebo), précédent détenteur du record du record du tour du monde en solitaire (49 j 3 h en décembre 2016), Sébastien Josse (Edmond de Rothschild), Francis Joyon (Idec Sport), détenteur du record du tour du monde en équipage (40 j 23 h), et Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), vainqueur du Vendée Globe 2016/2017.

"Retrouver tous ces Ultim sur la ligne de départ, naviguer pour la première fois tous ensemble en course, ça va être un rendez-vous magique. Ca va être une belle bagarre sur l'eau", projette Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), dont la préparation a été perturbée par un chavirage survenu en avril.

Son bateau, mis à l'eau en octobre dernier, et celui de Josse, sorti en juillet 2017, sont les deux plus récents.

"Il y a beaucoup d'appréhension à naviguer sur ce genre de bateau étant donné qu'il ne touche plus beaucoup l'eau. Il faut trouver le bon dosage", résume Josse. Gabart le promet : "le spectacle va être énorme".

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