Max, 16 ans, martyr de l'opposition, tué par balles au Nicaragua

Max, 16 ans, martyr de l'opposition, tué par balles au Nicaragua
Par Joël Chatreau
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La mort d'un très jeune opposant au président Ortega endeuille de nouveau le Nicaragua. Max Romero, qui n'avait que 16 ans, a été tué par balles lors d'une manifestation dans la capitale. Il est devenu un martyr, tombé pour avoir réclamé la libération des prisonniers politiques.

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Il s'appelle Max Andrés Romero. Il étudiait à Managua, la capitale du Nicaragua, où il est tombé sous les balles hier au milieu d'une manifestation de l'opposition qui réclame la libération des prisonniers politiques, estimés à au moins 500. A 16 ans, l'adolescent est devenu un martyr de la cause contre le président Daniel Ortega.

Une photographie du jeune Max, qui circule sur les réseaux sociaux :

Les autorités affirment qu'il a été victime de tirs croisés alors qu'il protestait dans les quartiers du sud-est de Managua. Cela met la famille du jeune homme et ses amis dans une grande colère. Des témoins qui se trouvaient non loin de Max Romero ont raconté que le cortège des opposants, qui défilaient dans la zone de Las Americas, a été rapidement suivi par des camionnettes noires d'où des coups de feu ont été tirés. "Ils tiraient à vue, ce sont les paramilitaires. Ils m'ont blessé au cou, près de l'épaule", a notamment témoigné Bryan García, un autre adolescent de 15 ans.

Une vidéo montrant la jeune victime étendue dans son cercueil blanc, entourée par sa famille :

Dialogue de sourds entre Ortega et l'opposition

Depuis le début de la contestation mi-avril dernier, le pouvoir nicaraguayen est accusé d'employer des paramilitaires pour épauler les policiers anti-émeutes. En tout, l'opposition a recensé au moins cinq blessés ce dimanche, dont une femme grièvement touchée à la poitrine et un journaliste d'une télévision privée blessé au bras. Ces violences ont déjà fait plus de 320 morts au Nicaragua. 

Le chef de l'Etat, Daniel Ortega, a encore rejeté ce week-end toute idée de réamorcer le dialogue avec l'opposition sous l'égide de l'Eglise catholique. Et il ne veut toujours pas entendre parler d'élections anticipées en 2019, au lieu de 2021.

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