Macédoine : la victoire du "oui" au référendum divise le pays

Macédoine : la victoire du "oui" au référendum divise le pays
Tous droits réservés REUTERS/Ognen Teofilovski
Tous droits réservés REUTERS/Ognen Teofilovski
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

A Skopje, le résultat du référendum à un changement de nom du pays est interprété de deux manières bien différentes. Les partisans du "oui" insistent sur les plus de 90% qu'il a rassemblés tandis que ses adversaires relèvent l'abstention élevée.

PUBLICITÉ

Le "oui" des électeurs en Macédoine à un changement de nom ouvrant la voie à un rapprochement avec l'UE et l'Otan a été salué par les Occidentaux, qui espèrent la fin du conflit entre ce pays des Balkans et la Grèce.

Mais à Skopje, ce résultat est interprété de deux manières bien différentes. Les partisans du "oui" insistent sur les plus de 90% qu'il a rassemblés tandis que ses adversaires relèvent l'abstention élevée.

Selon des résultats quasi définitifs, 91,39% des Macédoniens qui ont pris part au référendum ont approuvé l'accord avec la Grèce visant à rebaptiser "République de Macédoine du Nord" leur petit État des Balkans. Mais plus que les 5,71% de non, ce sont les quelque deux tiers d'électeurs n'ayant pas voté qui fragilisent Zoran Zaev.

"Je pense que l'immense majorité des citoyens qui ont voté ont choisi la voie européenne", a estimé le Premier ministre macédonien. Si la majorité des deux tiers n'était pas trouvée au Parlement, il convoquera des "élections parlementaires anticipées", a-t-il annoncé.

Dans un appel téléphonique, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a salué "la détermination" de son homologue à "poursuivre la mise en œuvre" de l'accord entre leurs pays.

Le patron de la droite, Hristijan Mickoski, a au contraire estimé qu'avec cette forte abstention, "le gouvernement avait perdu sa légitimité". Mais au sein de son parti (VMRO-DPMNE), plusieurs de ses responsables, dont son vice-président Mitko Janchev, ont pris part au vote.

L'Otan, qui a ouvert la porte à une adhésion macédonienne, a appelé "tous les dirigeants politiques et les partis à saisir cette occasion historique" et que l'Union européenne a exhorté l'ensemble des parties à "respecter" les résultats.

Des centaines d'opposants à l'accord se sont rassemblés sans incident dans la soirée devant le Parlement.

Pays pauvre qui a payé son isolement d'un marasme économique persistant, la Macédoine entend intégrer ces organisations, promesse de stabilité et de prospérité pour beaucoup. Cette quête est bloquée par la Grèce, pour laquelle le nom de Macédoine est exclusivement celui de sa province septentrionale, autour de Thessalonique.

Avec agence

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Pourquoi la Grèce organise-t-elle un vote de confiance?

En plein changement de nom, la Macédoine est bombardée de Fake news

"Macédoine" : Skopje et Athènes trouvent un accord