Irak: Barham Saleh charge un ancien vice-président de former un gouvernement

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Par AFP
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Le Kurde Barham Saleh tout juste élu haut la main président de l'Irak a chargé mardi soir l'indépendant Adel Abdel Mahdi de former un gouvernement, accélérant brusquement un renouvellement politique lancé avec les législatives en mai puis longtemps resté au point mort.

Moins de deux heures après avoir écrasé son concurrent, Fouad Hussein, par 219 voix contre 22 au Parlement, M. Saleh, ancien vice-Premier ministre irakien et Premier ministre du Kurdistan, a chargé M. Abdel Mahdi --lui aussi ancien vice-président du pays-- de former un nouveau cabinet, avec une célérité inhabituelle.

Le poste de président de la République est honorifique en Irak --où le pouvoir est en réalité entre les mains du chef de gouvernement. Mais la défaite de M. Hussein est un nouveau coup dur pour Massoud Barzani, l'ancien président du Kurdistan autonome dont le référendum d'indépendance avait tourné au fiasco en 2017. M. Hussein a été durant plus d'une décennie son directeur de cabinet.

- "Question réglée" -

Après l'élection en septembre du président du Parlement, un sunnite, Mohammed al-Halboussi, et celle du président de la République, il ne restait plus qu'un poste-clé à pourvoir: celui de Premier ministre, réservé à un chiite.

M. Saleh avait 15 jours pour charger le candidat désigné par la plus large coalition au Parlement de former un gouvernement.

Il l'a fait dès son élection mais la formation de la plus large coalition n'était toujours pas claire mardi soir.

Deux camps se disputent le titre de première coalition depuis les législatives de mai: après que le Premier ministre sortant Haider al-Abadi, lâché par plusieurs de ses alliés, a jeté l'éponge, le turbulent leader chiite Moqtada Sadr et le rassemblement des anciens combattants antijihadistes proches de l'Iran se posent en faiseurs de roi.

Ahmad al-Assadi, le porte-parole de cette dernière liste, l'Alliance de la Victoire, a toutefois assuré lors d'une conférence de presse au Parlement que "la plus large coalition a réglé la question en nommant le Premier ministre", laissant entendre que son mouvement en faisait partie.

L'ancien vice-président Adel Abdel Mahdi, vétéran de la politique irakienne depuis la chute du dictateur Saddam Hussein en 2003, a désormais 30 jours pour dévoiler les noms des membres de son cabinet, qui devront obtenir la confiance du Parlement.

Celui qui est aujourd'hui à 66 ans un indépendant a longtemps été un haut dirigeant d'un parti proche de l'Iran. Il bénéficie également de l'aval des Américains, un consensus nécessaire dans le pays pris en étau entre ses deux grands alliés, ennemis l'un de l'autre.

C'est à ce chiite natif de Bagdad et économiste de formation, grand habitué des cercles diplomatiques en Irak, qu'échoit la lourde tâche de dessiner le futur cabinet avec des coalitions parlementaires fragmentées.

- Législatives kurdes -

Barham Saleh, 58 ans, a été élu au terme d'une bataille qui a tourné à la confusion avec de multiples rebondissements depuis le premier rendez-vous fixé lundi soir.

Cet ingénieur en informatique diplômé en Grande-Bretagne peut se targuer d'une longue carrière politique, tant au Kurdistan, autonome depuis 1991, qu'au sein des autorités fédérales à Bagdad où il a notamment été ministre de la Planification après les premières élections multipartites en 2005.

Depuis cette date, dans la foulée de l'invasion emmenée par les Etats-Unis qui a renversé Saddam Hussein, la coutume est de réserver le poste honorifique de président à un Kurde.

La région autonome attend désormais les résultats de ses législatives locales tenues dimanche. Ils doivent être connus d'ici mercredi soir et révèleront les nouveaux rapports de force dans la région, un an après les représailles de Bagdad au référendum d'indépendance controversé.

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