Présidentielle au Brésil: les candidats mobilisés, Bolsonaro très grand favori

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Les candidats à la présidentielle ont jeté leurs dernières forces samedi dans la bataille pour séduire les indécis, à la veille du scrutin le plus incertain de l'Histoire récente du Brésil, dont le grand favori est le député d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Deux dernières enquêtes d'opinion, publiées dans la soirée, plaçaient toujours l'ex-capitaine de l'armée en tête des intentions de vote, avec 36%, soit une progression d'un point par rapport aux sondages de jeudi.

Jair Bolsonaro devance de 14 points le candidat de gauche Fernando Haddad (22%) qui reste stable. Selon les deux enquêtes, au second tour, le candidat d'extrême droite l'emporterait face à son principal rival avec 45% des suffrages. M. Haddad recueillerait entre 41 et 43% des voix.

Les deux favoris distancent largement le troisième candidat, Ciro Gomes (centre gauche), qui a toutefois progressé de trois points (14%). M. Gomes reste le seul candidat capable de battre Jair Bolsonaro au deuxième tour.

La progression de M. Bolsonaro dans la dernière ligne droite est si fulgurante que certains analystes n'excluent pas qu'il puisse l'emporter dès le premier tour, comme il en a lui-même la conviction.

"Entre aujourd'hui et demain, si chacun d'entre vous arrive à arracher un vote supplémentaire, nous plions l'affaire dès le premier tour", a déclaré le candidat sur Facebook.

- "Pour notre sécurité, pour la nation " -

La campagne a pris fin officiellement jeudi soir, avec le dernier débat entre les candidats, mais les prétendants à la fonction suprême ont continué d'occuper le terrain samedi, en particulier sur les réseaux sociaux.

La bataille a fait rage toute la journée entre les deux favoris qui tentaient de convaincre les électeurs à coups de tweets.

"Pendant de nombreuses années, les Brésiliens devaient choisir entre des candidats qui ne les représentaient pas. Aujourd'hui, c'est différent ! Nous aimons le Brésil, nous défendons la famille et l'innocence des enfants, nous traitons les criminels comme ils doivent l'être et nous ne sommes pas impliqués dans des scandales de corruption", a lancé M. Bolsonaro.

Fernando Haddad, le candidat du Parti des travailleurs (PT), qui a remplacé au pied levé comme candidat l'ex-président de gauche Lula, a aussi battu le rappel : "En ce moment, toute voix compte: tout débat, toute conversation, tout matériel de campagne qui est distribué est une bonne nouvelle, ainsi que les réponses aux mensonges".

Samedi matin, M. Haddad a revu son agenda à la dernière minute pour participer à une "marche pour la victoire" à Feira de Santana, dans l'Etat de Bahia (nord-est). Il tentait de contrecarrer la progression dans les sondages de M. Bolsonaro dans les États pauvres du Nord-est, fief traditionnel du PT.

Dans une démonstration de force, plusieurs milliers de partisans du candidat d'extrême droite, drapeaux du Brésil au vent, ont défilé en voiture devant le Parlement de Brasilia.

Cacio de Oliveira, un fonctionnaire qui a participé à la manifestation, s'enflamme: "Sans Bolsonaro, on va devenir le Venezuela. Pour notre sécurité, pour la nation, pour moins d'Etat, Bolsonaro président !".

A Sao Paulo, environ 2.000 manifestants anti-Bolsonaro se sont rassemblés sous la pluie aux cris du désormais fameux "Ele, nao" (Pas lui). Une mobilisation moindre que les manifestations de dizaines de milliers de femmes contre le candidat d'extrême droite le week-end dernier.

- Faire connaître son vote -

Du fond de sa cellule de Curitiba (sud), Lula a lui-même appelé ses partisans à "faire connaître leur vote en faveur de Haddad sur les réseaux sociaux".

Le PT a gouverné le Brésil de 2003 à 2016, un règne de 13 ans qui a pris fin brutalement avec la destitution de Dilma Rousseff, la dauphine de Lula.

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Le parti s'est assuré un grand réservoir d'électeurs grâce à d'ambitieux programmes sociaux qui ont permis à près de 30 millions de Brésiliens de sortir de la misère.

Mais la poussée de Jair Bolsonaro dans les sondages est aussi due à un fort sentiment anti-PT d'une partie de la population qui juge la formation de gauche responsable de tous les maux du pays, de la crise économique qui a fait près de 13 millions de chômeurs aux graves problèmes d'insécurité.

Dans un pays si divisé et une ambiance tendue, les autorités brésiliennes ont prévu des mesures de sécurité exceptionnelles, avec 280.000 hommes mobilisés dimanche pour le premier tour dans 83.000 bureaux de vote.

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