Paris SG: dossier ultras sensible

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Le Paris SG avait acté en octobre 2016 le retour de certains de ses supporters ultras en tribunes, sous l'impulsion de Nasser Al-Khelaïfi et malgré les réticences. Des incidents ont eu lieu mercredi en Ligue des champions, et le comportement de ces fans va être scruté dimanche en L1.

Une trentaine d'abonnements résiliés, pour une durée d'un an: le PSG n'a pas tardé pour sanctionner les supporters qu'il a identifiés comme "fauteurs de troubles", mercredi en marge du match de Ligue des champions contre l'Etoile Rouge de Belgrade.

- Tristes précédents -

Sur le terrain, pas de souci ce soir-là pour Paris, vainqueur 6-1. Mais l'après-match a été plus embarrassant avec brefs affrontements entre supporters, repérés par plusieurs médias, puis confrontation entre 300 et 400 individus cagoulés et forces de l'ordre, près de la porte de Saint-Cloud.

De quoi rappeler les tristes souvenirs de la fin des années 90 et des années 2000, quand les abords du Parc des Princes étaient le théâtre régulier d'affrontements, jusqu'à faire des morts. Ce qui avait décidé le club à instaurer le plan Leproux pour chasser l'ensemble des groupes de supporters ultras du Parc des Princes.

Depuis, le PSG est passé sous pavillon qatari et le président, Nasser Al-Khelaïfi, s'est ému que le Parc des Princes reste parfois silencieux pendant les matches. Le club s'est donc tourné vers les supporters qui militaient depuis les années 2010 pour revenir dans "leur" stade... Ce qui fut finalement le cas en octobre 2016.

Depuis, l'ambiance au Parc des Princes ne fait plus l'objet de railleries, et les joueurs parisiens se félicitent régulièrement du soutien de leur public.

- Mauvaise publicité et possibles sanctions -

Mais il y a un revers à la médaille, pour le PSG: après les incidents de mercredi, la publicité n'est pas bonne pour un club très attentif à son image. Rien moins que le président de Serbie, Aleksandar Vucic, a fustigé vendredi "les bandits et hooligans qui ont attaqué les supporters de l'Etoile Rouge" et demandé auprès de l'agence de presse Beta "à voir comment ils seront punis".

Et le club risque de nouvelles sanctions. L'UEFA avait déjà décidé pour ce match une fermeture du virage Auteuil - celui des ultras -, dans lequel avaient été allumés de très nombreux "pyros", photogéniques et prisés par les supporters mais interdits dans les stades, lors du précédent match européen disputé au Parc des Princes.

Recasés ailleurs mercredi, les turbulents supporters ont quand même allumé 4 nouveaux engins pyrotechniques qui, en plus de "perturbations dans le public", ont poussé l'UEFA à ouvrir une enquête disciplinaire à l'encontre du PSG.

Cela commence à faire beaucoup, et le PSG a pris des mesures plutôt sévères avec ces résiliations d'abonnements. Il avait déploré dès jeudi "le non respect par certains individus de la convention" liant le club au Collectif Ultras Paris (CUP), qui a conditionné le retour des ultras au Parc.

- Dispositif renforcé dimanche -

Ces incidents posent la question de l'autorité des leaders du collectif sur l'ensemble, hétéroclite, des groupes qui le composent, K-Soce Team, dont est issu le président du CUP Romain Mabille, Nautecia, Liberté pour les abonnés, Parias... Quelques mois après le retour des ultras, le groupe Karsud en avait été exclu dans la foulée de premiers incidents, en marge de la finale de la Coupe de la Ligue à Lyon en 2018.

Mercredi, "ce n'est pas tel ou tel groupe qui a décidé de se regrouper pour attaquer", a plaidé Romain Mabille dans Le Parisien. "Ce sont des mecs qui ont fait les cons tout seuls.(...) Si certains incidents permettent de faire le tri et d'enlever les gens qui posent problème, tant mieux."

Le match de dimanche, contre Lyon dont les supporters se sont aussi signalés ces derniers mois (salut nazi d'un fan, débordements violents et affrontements contre les forces de l'ordre en marge de rencontres européennes), fera en tout cas l'objet d'un dispositif renforcé, a annoncé la préfecture de police vendredi. 700 supporters lyonnais sont attendus, selon L'Equipe.

Quant au CUP, il a appelé au calme: "nous ne savons que trop bien ce que ce genre de dérives a coûté au mouvement parisien par le passé", a-t-il rappelé. Reste à savoir si l'ensemble des supporters parisiens sont prêts à suivre la consigne, et pour combien de temps.

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