Monaco: Henry, le mal-aimé revient au bercail

Monaco: Henry, le mal-aimé revient au bercail
Par AFP
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Champion du monde 1998, Thierry Henry est l'un des meilleurs joueurs de l'histoire des Bleus. Mais l'attaquant a connu une relation compliquée avec la France, dont il s'est longtemps tenu éloigné. Avant de revenir comme coach là où tout a commencé, à Monaco.

Devant Raymond Kopa, Michel Platini, Zinédine Zidane: Thierry Henry, 41 ans, reste le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France, avec 51 buts en 123 sélections entre 1997 et 2010. Avec respectivement 32, 27, 24 et 10 buts, Olivier Giroud, Karim Benzema, Antoine Griezmann et Kylian Mbappé sont encore loin.

Pourquoi alors cette distance avec la France, où il a joué de 1993 à 1999, avec son club formateur, Monaco?

Titi lui préfère les Etats-Unis, où il a fini sa carrière aux New York Red Bulls, et l'Angleterre, où il a officié comme consultant sur la chaîne Sky Sports une fois les crampons raccrochés en 2014.

"Je ne montre pas souvent mes émotions, la presse me l'a souvent reproché, mais la voilà mon émotion, je la montre pour le club que j'aime": avait-il déclaré en 2011, au moment d'inaugurer la statue qu'Arsenal venait de bâtir pour le meilleur buteur de son histoire (228, de 1999 à 2007 puis en 2012).

- Paradoxe Henry -

Voilà résumé le paradoxe Henry: c'est comme s'il avait toujours manqué quelque chose aux yeux de ses détracteurs, nombreux en France. L'Antillais, fils d'un Guadeloupéen et d'une Martiniquaise, a gagné à Monaco (champion de France 1997), à Arsenal (notamment deux Championnats d'Angleterre 2002 et 2004), à Barcelone (la Ligue des champions en 2009). Et puis bien sûr, la Coupe du monde en 1998 et l'Euro-2000 avec les Bleus.

Mais on lui a reproché, pêle-mêle, une relation trop timide avec Zinédine Zidane (une seule passe décisive de "Zizou" pour "Titi" en Bleu), zéro Ballon d'Or (2e en 2003; 3e en 2006) et la fin de l'histoire en sélection épousant la trajectoire du crash des Français en Afrique du Sud.

Son épisode footballistique le plus douloureux aura évidemment été cette passe de la main qui a permis à William Gallas de marquer et aux Bleus de se qualifier pour ce maudit Mondial sud-africain, un soir de novembre 2009 en barrage contre l'Eire.

Au delà de la polémique planétaire née de ce geste, il gardera toujours en lui la brûlure de n'avoir pas été assez soutenu dans son pays. "Lorsqu'on compare la tempête qu'il a endurée et le quasi pardon dont le coup de tête de Zidane a fait l'objet, on a un peu de mal à comprendre", écrit son sélectionneur de l'époque Raymond Domenech, dans son "Dico passionné du foot".

Voilà qui a contribué à éloigner de son pays le joueur à l'élégance folle, "un des meilleurs buteurs au monde", "si lucide face au but" dixit Franz Beckenbauer.

- Adjoint en sélection belge -

Tout un symbole, lors du Mondial-2018, remporté par les Bleus: il était dans le staff de l'Espagnol Roberto Martinez, sélectionneur de... la Belgique! En charge notamment de "driver" les attaquants des Diables rouges, "il nous amène ce qu'un ancien footballeur d'élite pense", expliquait Martinez avant la demi-finale France-Belgique.

Pas aux Bleus? "C'est la vie qui est comme ça", avait plaidé auprès de l'AFP le président de la Fédération de football (FFF) Noël Le Graët. "Il est en Angleterre depuis longtemps, j'ai très peu de contact pour ma part. On l'a un peu perdu de vue, il a peu de contacts avec la Fédération".

Pas de quoi décourager Monaco d'offrir à "Titi" une belle occasion de reconquérir les coeurs. "C'est un coach, qui par son dévouement, son attention aux détails, essaye d'aider n'importe quel joueur de l'équipe", plaidait Roberto Martinez pendant le Mondial.

"Il nous a amené ce qui nous manquait: l'expérience du niveau international, le savoir-faire pour (tenter de) gagner une Coupe du monde, pour être un footballeur, comment vous devez vous comporter sous le regard du monde entier, et savoir ce que vous ressentez dans ces moments-là".

Il aura aussi sans doute quelques conseils à prodiguer aux joueurs de Monaco, à la traîne en Ligue 1 après neuf journées (18e). "Monaco a une place à part pour moi", a écrit Henry sur les réseaux sociaux pour annoncer sa venue. "Je suis incroyablement excité d'avoir cette opportunité, mais maintenant le travail doit commencer. Je ne peux pas attendre plus longtemps!"

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