Tour de Lombardie: Pinot domine le maître Nibali

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Par AFP
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Thibaut Pinot a dominé samedi le maître italien Vincenzo Nibali pour s'adjuger le Tour de Lombardie, la dernière grande classique de la saison cycliste, 21 ans après Laurent Jalabert qui était le dernier vainqueur français.

"Gagner ici devant Vincenzo, c'est ce que je pouvais rêver de mieux", a réagi Pinot, très ému après avoir bouclé les 241 kilomètres de la classique des feuilles mortes, l'autre nom du Tour de Lombardie.

Amoureux des courses italiennes, le Français a conclu en beauté une semaine incandescente. Deuxième des Trois Vallées Varésines mardi, vainqueur de Milan-Turin le lendemain, il a maîtrisé la course la plus importante, l'un des cinq "monuments" de la saison.

"J'étais dans une très bonne journée, je suis sûrement dans la meilleure forme de ma carrière", a-t-il reconnu. Cet état de grâce, qui va de pair avec la confiance, lui a permis de suivre Nibali quand la course a pris tournure au seuil des 50 derniers kilomètres, au sommet du Mur de Sormano.

"Quand j'ai vu Nibali attaquer dans le Sormano, je me suis dit 'bingo, c'est le bon coup'", a expliqué Pinot dont les propos marquent son admiration envers le Sicilien, vainqueur sortant. "Vincenzo est un coureur particulier. Peu de coureurs auraient fait comme lui".

Rejoints dans la descente vers le lac par le Slovène Primoz Roglic (4e du Tour) puis par le jeune colombien Egan Bernal, les duettistes se sont isolés sur le Civiglio, l'avant-dernière difficulté à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée. "Après, ça s'est fait à la pédale. C'était un beau duel avec Vincenzo", a souri le vainqueur du jour.

- Tant de hauts et de bas -

Comme l'année passée, le Français et l'Italien se sont montrés les meilleurs dans le Civiglio, une montée de 4,2 kilomètres au-dessus de Côme. Mais, cette fois, le duel a tourné à l'avantage de Pinot.

"J'ai vu qu'il se mettait à ma hauteur quand j'attaquais et j'ai compris que c'était du bluff. Je me suis dit 'je vais en mettre une dernière à 500 mètres du sommet' et c'était la bonne", a raconté le coureur de Mélisey (Haute-Saône).

Au sommet, Pinot a basculé avec une vingtaine de secondes sur son compagnon qui a été rejoint dans le final par les premiers contre-attaquants. Mais Nibali, coureur d'orgueil, a trouvé les ressources pour se détacher et prendre la deuxième place, à 32 secondes du vainqueur.

Pinot, vainqueur pour la première fois d'un "monument" à l'âge de 28 ans, a mis à mal les statistiques. Il est le premier coureur français à inscrire son nom au palmarès depuis Laurent Jalabert en 1997. Quant à l'écart creusé à l'arrivée, il est, selon les spécialistes italiens, le plus important à l'arrivée depuis le succès de l'Italien Andrea Tafi (2 min 19 sec) en 1996.

En 2018, le grimpeur français a traversé hauts et bas comme souvent depuis le début de sa carrière entamée en 2010. A l'exemple de son Giro terminé à l'hôpital pour soigner un début de pneumonie alors qu'il était sur le podium virtuel à 36 heures de l'arrivée. Il s'est remis d'aplomb sur la Vuelta (deux étapes) et s'est comporté en parfait équipier au Championnat du monde, quitte à en garder une certaine frustration.

Surmotivé pour les dernières courses de la saison, le Franc-Comtois a apprécié de gagner de cette manière, éclatante, sous la lumière dorée du lac de Côme.

Après la course, il a rendu hommage à Jérémy Roy, qui a souvent été son compagnon de chambre, en passe de prendre sa retraite sportive. Il a ajouté, presque groggy de bonheur, qu'il avait encore du mal à réaliser la portée de l'exploit: "C'est vraiment la course rêvée !"

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