Boxe: toujours pas d'éclaircie judiciaire pour Tony Yoka

Le boxeur français Tony Yoka, le 22 juin 2018 à Paris
Le boxeur français Tony Yoka, le 22 juin 2018 à Paris Tous droits réservés Philippe LOPEZ
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L'espoir de voir sa suspension d'un an pour infraction aux règles antidopage levée avant le mois de juin s'amincit pour Tony Yoka: le boxeur, dont le cas était examiné lundi par le Conseil d'Etat, n'a pas convaincu le rapporteur public et devrait rester loin des rings en attendant un jugement sur le fond.

Le rapporteur public a demandé au Conseil d'Etat, dont la décision est attendue dans une dizaine de jours, de ne pas transmettre au Conseil Constitutionnel les questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) soumises par la défense du boxeur champion olympique 2016 des lourds, suspendu un an par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) le 20 juin 2018.

C'est un nouveau revers judiciaire pour la défense du boxeur, qui était absent lundi: ses avocats, dont le recours en référé avait déjà été débouté en août, comptaient sur des conclusions inverses. Une transmission de leurs requêtes au Conseil Constitutionnel ouvrirait en effet la voie à la levée provisoire de la suspension de Yoka, via une nouvelle saisine d'un juge des référés.

Mais si le Conseil d'Etat, juridiction d'appel dans ce dossier, venait à suivre les conclusions du rapporteur public, le ciel s'assombrirait pour le sportif de 26 ans. Il ne lui resterait qu'une dernière carte: le jugement sur le fond. Mais celui-ci ne devrait pas avoir lieu avant début 2019, soit quelques mois seulement avant la fin de sa suspension qui court jusqu'en juin.

- "Une seconde chance" -

Lundi, l'avocat du boxeur, Me Jérôme Rousseau, a développé deux axes de défense, objets chacun d'une QPC.

Il regrette d'abord que l'AFLD ne soit pas soumise à un délai légal maximal pour sanctionner un athlète. "La célérité (dans la procédure disciplinaire) est une nécessité dans la mesure où la carrière d'un sportif est extrêmement brève", argumente-t-il.

Et il fustige une échelle de sanctions qui ne prévoit aucune peine assortie d'un sursis. Un sursis donnerait "une seconde chance" à "de très jeunes personnes sans expérience administrative à qui on impose une vigilance 24 heures sur 24", expose l'avocat. En l'occurrence, c'est bien pour trois manquements en un an aux obligations administratives de localisation que Tony Yoka a été sanctionné.

Le rapporteur public, de son côté, n'a décelé "aucune différence de traitement entre les sportifs" et estimé que les sanctions prévues "respectaient une échelle qui est progressive et permet une modulation fine de la sanction".

Cette suspension d'un an avait stoppé Yoka en plein dans sa "Conquête", marche en avant très scénarisée qui doit le mener jusqu'au titre mondial dans la catégorie reine des lourds, pour laquelle il avait signé en 2017 avec Canal +, partenaire et diffuseur, un contrat d'exclusivité estimé entre 8 et 10 millions d'euros.

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