Brexit: la possibilité d'un accord "toujours là" selon Merkel

La chancellière allemande Angela Merkel le 17 octobre 2018 à Berlin
La chancellière allemande Angela Merkel le 17 octobre 2018 à Berlin Tous droits réservés Tobias SCHWARZ
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La chancelière allemande a estimé mercredi que la possibilité d'un compromis avec Londres sur une sortie organisée du Royaume-Uni de l'Union européenne était "toujours là", mais prévenu que l'Allemagne se préparait aussi à une rupture sans accord.

"Les chances pour arriver à un accord de sortie à la fois bon et viable sont toujours là", a déclaré Angela Merkel devant la chambre des députés allemands à Berlin avant un sommet européen où le Brexit sera au coeur des débats.

"Dans le même temps il est évident qu'un gouvernement responsable et tourné vers l'avenir prépare tous les scénarios, y compris celui d'une sortie de l'UE de la Grande-Bretagne sans accord" et "le gouvernement allemand a commencé à s'y préparer de manière appropriée", a-t-elle ajouté.

Et elle a prévenu le gouvernement britannique que l'UE ne mettrait pas son existence en danger pour trouver un compromis.

"Même si nous voulons éviter de nous montrer trop durs, au final, il faut que la différence soit claire entre l'appartenance à l'UE et un partenariat entre l'UE et un Etat tiers", a-t-elle insisté, exposant sa position avant le sommet de mercredi et jeudi à Bruxelles.

Selon elle, les deux parties ont "montré leur bonne foi" et "sont allées l'une vers l'autre". Mais le "plus dur reste pour la fin" : la question des 500 km de frontière entre l'Eire et l'Irlande du Nord appelés à devenir la seule séparation terrestre entre l'Union européenne et le Royaume-Uni.

Le rétablissement d'une frontière physique pose la question de l'intégrité du marché unique européen et contrevient à l'accord de paix du Vendredi saint signé en 1998 qui a mis fin à 30 ans de conflit entre unionistes majoritairement protestants et républicains catholiques.

Bruxelles veut un statut spécial pour l'Irlande du Nord, avec un alignement réglementaire sur l'UE, ce que Theresa May refuse au nom de l'intégrité du territoire britannique.

La Première ministre propose elle que le Royaume-Uni entier reste aligné pour un temps limité sur les règles douanières de l'Union jusqu'à la signature d'un accord de libre-échange sur les biens.

L'UE juge prématuré de discuter d'un tel accord sur l'avenir de la relation tant que le divorce n'a pas été acté. Par ailleurs, Bruxelles soupçonne Londres de chercher ainsi à d'obtenir un accès "à la carte" au marché unique.

Sans accord, une rupture brutale interviendrait dès mars 2019 alors qu'en cas de compromis une période de transition sera mise en place jusqu'à fin 2020 avec des conséquences moins rudes et immédiates pour les entreprises, les travailleurs et les autorités.

En cas d'absence d'accord, "comment allons-nous traiter au lendemain du Brexit les 100.000 Britanniques vivant en Allemagne depuis des années pour certains ? Comment allons-nous traiter par exemple les professeurs britanniques qui ont aujourd'hui le statut de fonctionnaire (en Allemagne) ?", a notamment relevé Mme Merkel.

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