Ryan (Racing 92): en Irlande, "on joue au rugby tout le temps"

Ryan (Racing 92): en Irlande, "on joue au rugby tout le temps"
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Des entraînements courts mais intenses, du travail de classe, de l'excellence dans les rucks et des écoles privées où "l'on joue au rugby tout le temps": le deuxième ligne irlandais du Racing 92 Donnacha Ryan a livré à l'AFP quelques clés pour expliquer la suprématie actuelle du XV du Trèfle et du Leinster en Europe.

Le joueur historique du Munster (34 ans), champion d'Europe en 2008, vise un second titre continental cette saison avec le club des Hauts-de-Seine, battu de peu par le Leinster en finale en mai (15-12) et qui reçoit samedi une autre province de l'île, l'Ulster, lors de la 2e journée.

Q: A Bilbao, vous avez joué toute la finale blessé. Pourquoi ce choix déraisonnable?

R: "Oui, je me suis blessé à l'épaule dans les dix premières minutes mais je suis resté sur le terrain. Je voulais aider mes coéquipiers, cela faisait dix ans que je n'avais pas gagné cette Coupe. Je n'en fais pas toute une histoire. Ce n'est pas du football! Non, je plaisante. Un autre joueur aurait fait pareil. J'étais juste frustré que cela arrive si tôt dans le match car je n'ai pas pu donner autant que j'aurais pu."

Q: Pour entamer la défense de son titre, le Leinster a surclassé les Wasps 52-3. Quel est leur secret?

R: "Ils sont très organisés, structurés. Ils s'entraînent très peu de temps sur le terrain - une heure, une heure cinq - mais à très haute intensité, et ce deux à trois fois par semaine seulement. Ils le font sans trop de contacts et cela aide à ce que l'entraînement soit rapide. Donc ensuite, ils sont capables de jouer à cette vitesse. Ils étudient aussi beaucoup le jeu en petits groupes. Et ils se focalisent énormément sur les regroupements au sujet desquels ils font un gros travail technique. Ils gèrent leur temps de manière très efficace."

- Le vivier des provinces -

Q: L'Irlande a remporté le Tournoi des six nations et semble avoir pris une énorme avance sur la France. Est-ce aussi structurel?

R: "En Irlande, nous avons des écoles privées qui jouent au rugby. Dans ces écoles, il y a deux matches par semaine et l'on s'entraîne toute la semaine. Donc, on joue au rugby tout le temps. Les clubs français ont cet handicap: on ne joue pas beaucoup au rugby à l'école. Alors que Munster, Leinster, Connacht et Ulster profitent de toutes ces écoles qui leur offrent un large choix de joueurs potentiels. Mais il y a plusieurs choses qui expliquent les succès actuels: la structure de l'encadrement, la mentalité des joueurs et la popularité de la discipline..."

Q: N'êtes-vous pas triste, après vos 47 sélections et alors que vous êtes toujours aussi compétitif, de ne plus avoir fait partie de la sélection au meilleur moment: un Grand Chelem le jour de la Saint-Patrick?

R: "Non, non. C'était génial de les voir gagner, ce sont mes amis, c'est un tel aboutissement! Je serai toujours un supporter du Munster et de l'Irlande. Je suis enchanté d'avoir pu jouer avec des garçons comme eux. Le jeu change, il évolue. Je suis au Racing et j'aime jouer pour le Racing, ma fille est née ici, quelques jours avant le Grand Chelem (le 13 mars) d'ailleurs."

Q: Êtes-vous content de ce choix de fin de carrière?

R: "Avec (Simon) Zebo (autre ex-joueur du Munster arrivé cet été, NDLR), on se dit que l'ambiance dans les stades ici est incroyable. C'est tout neuf pour lui et moi aussi, même après un an, je ressens encore une certaine excitation. J'ai fait les mêmes choses au Munster pendant 13 ans. C'est important pour n'importe qui, dans n'importe quel travail, de changer, quitter sa zone de confort."

Q: Votre contrat arrive à échéance à la fin de la saison. Souhaitez-vous une prolongation?

R: "Nous sommes en discussion, j'espère rester un an de plus. En tout cas, je finirai ma carrière au Racing."

Entretien réalisé par Pierrick YVON

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