Ligue des champions: le Bayern à Athènes pour se calmer les nerfs

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Par AFP
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Pour le Bayern, un déplacement à Athènes contre l'AEK en Ligue des champions devrait relever de la routine. Mais après la poussée de fièvre des grands patrons du club vendredi, les Munichois seront scrutés mardi (16h55 GMT) et tout faux pas raviverait une crise qui couve toujours.

Après un mois calamiteux et quatre sorties consécutives sans victoire, dont un inquiétant 1-1 à domicile contre l'Ajax Amsterdam en C1, l'équipe s'est donné un peu d'air samedi.

Le succès 3-1 en championnat contre Wolfsburg permet de rester à quatre points du leader Dortmund, et surtout de calmer les nerfs des dirigeants.

Car cette victoire est survenue au lendemain d'une conférence de presse tonitruante et très controversée des deux hommes forts Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeness, appelée à rester dans la légende d'un club parfois surnommé le "FC Hollywood".

Pour tenter de faire taire les critiques, ils ont choisi la stratégie de la forteresse assiégée. Face aux attaques "dégoûtantes" de l'extérieur, serrons les coudes et jouons la solidarité!

Aux médias allemands, ils ont reproché une couverture "calomnieuse", "dégradante" ou "irrespectueuse". Rummenigge a fait encore plus fort, en accusant les journalistes de bafouer le sacro-saint article premier de la Constitution allemande qui proclame: "La dignité humaine est intangible".

- "Réputation d'arrogance" -

Hoeness, pour sa part, a fait une promesse qui s'adressait aussi à ses troupes en interne: "Le club va se montrer uni. A partir d'aujourd'hui, nous allons défendre nos joueurs, notre entraîneur et notre club".

Les commentateurs ont fustigé le numéro de duettiste, y voyant même le signe d'un désarroi plus profond que ne le laisse penser la situation comptable de l'équipe.

"Avec cette sortie, ils ont fichu en l'air tout le travail fait par le club ces dernières années pour effacer sa réputation d'arrogance", a même dénoncé Paul Breitner, une autre légende du Bayern des années 1970.

Serein, Rummenigge s'est justifié lundi matin en prenant l'avion pour Athènes: "L'idée et le but de toute cette histoire, c'était de montrer à l'équipe et à l'entraîneur que nous sommes prêts à les défendre contre l'extérieur. C'était un signe très important pour les joueurs".

Le coach Niko Kovac, surtout, y gagne un certain répit: "Les dirigeants soutiennent Kovac, et ont détourné l'attention de lui avec leur sortie tumultueuse, au moins pour le moment", commente lundi Kicker, le magazine du football allemand.

- Kovac, fusible idéal -

Arrivé de Francfort à l'intersaison, l'entraîneur croate né en Allemagne n'est pas sauvé pour autant, et doit confirmer dès mardi que la mauvaise passe de septembre/octobre n'était qu'un incident de parcours.

Il ne doit pas oublier non plus que les ambitions du Bayern ne sont pas celles d'un club ordinaire. Le club reste sur six titres de champion consécutifs et la victoire en Bundesliga est le minimum obligatoire attendu d'un entraîneur, dont le véritable objectif doit être la Ligue des champions. Les Bavarois n'ont plus remporté le trophée suprême depuis 2013, malgré quatre demi-finales depuis cette date.

Kovac, soutenu sans aucune ambiguïté jusqu'à présent, serait probablement le fusible idéal en cas de saison ratée. Les dirigeants ne doutent en effet pas une seconde de la qualité de leur effectif, et l'ont répété encore vendredi en marge de leur coup de gueule.

La question de l'âge de Franck Ribéry (35 ans, absent contre l'AEK) et d'Arjen Robben (34 ans) a été évacuée d'un revers de main, et le duo a foudroyé ceux qui ont osé critiquer le noyau dur des internationaux du club: Neuer, Boateng, Hummels et Müller, pourtant loin de leur forme optimale en ce début de saison.

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