Lula appelle à l'union contre une "aventure fasciste" au Brésil

Lula appelle à l'union contre une "aventure fasciste" au Brésil
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

L'ex-président Luiz Inácio Lula da Silva a appelé mercredi, depuis sa prison, "les démocrates" à s'unir contre une "aventure fasciste" au Brésil, à quatre jours d'une présidentielle que le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro semble en passe de remporter.

Le poulain de Lula et candidat du Parti des travailleurs (PT) de gauche, Fernando Haddad, qui livre dimanche un duel à Bolsonaro, avait indiqué de son côté mardi qu'il lutterait jusqu'au bout pour empêcher que "le fascisme s'installe au Brésil".

"Nous arrivons au terme d'un processus électoral sous la menace d'un énorme recul pour le pays, pour la démocratie. C'est le moment d'unir le peuple, les démocrates, autour de la candidature de Fernando Haddad", écrit Lula dans une lettre publiée par le PT.

L'ancien chef de l'Etat (2003-2010), emprisonné depuis avril à Curitiba (Sud) où il purge une peine de 12 ans et un mois pour corruption et blanchiment d'argent, est aussi détesté qu'il est adulé au Brésil.

Une partie de la population n'a pas oublié les ambitieux programmes sociaux qui ont permis lors de ses deux mandats d'extraire près de 30 millions de Brésiliens de la pauvreté. Mais pour les autres, le PT et Lula seront irrémédiablement associés au gigantesque scandale de corruption du groupe pétrolier public Petrobras.

Après le premier tour du 7 octobre, les dirigeants du centre gauche et du centre se sont bornés à apporter un "soutien critique" à Haddad, très à la traîne dans les sondages du second tour, face à un Bolsonaro nostalgique de la dictature (1964-85) et qui veut régler la violence ou la corruption au Brésil avec une poigne de fer.

"S'il existe des divergences entre nous, nous allons les affronter en débattant (...). Nous ne pouvons pas laisser le désespoir mener le Brésil à une aventure fasciste", poursuit Lula dans sa lettre.

Lors d'un rassemblement ayant réuni mardi soir à Rio Fernando Haddad, des musiciens et des dizaines de milliers de sympathisants, le célèbre rappeur Mano Brown a jeté un froid en critiquant "l'aveuglement" d'un PT ayant laissé l'électorat populaire aller vers Jair Bolsonaro.

"Je ne suis pas pessimiste, je suis réaliste (...). Si nous n'arrivons pas à parler le langage du peuple, nous allons perdre", a ajouté le rappeur du groupe Racionais MC, sur scène avec les chanteurs Caetano Veloso et Chico Buarque.

Caetano Veloso a pris la défense de Mano Brown, que le public commençait à siffler, expliquant que ses propos reflétaient "la complexité du moment".

Le dernier sondage publié mardi soir par l'institut Ibope prédit une victoire facile à Jair Bolsonaro avec 57% des suffrages, contre 43% à Fernando Haddad.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

OTAN : Jens Stoltenberg exhorte les alliés à fournir davantage de Patriot à l'Ukraine

Gaza : trois navires avec 5 000 tonnes d'aide prêts à partir de Turquie

Viktor Orbán dit non à l'immigration, à affirmation de genre et à la guerre